Des mesures incitatives et des facilités seront accordées prochainement aux investisseurs dans le domaine de la sous-traitance liée à l'industrie automobile et mécanique, a annoncé, mardi à Oran, le ministre de l'Industrie et des mines, Abdeslam Bouchouareb. Dans une déclaration à la presse en marge d'une visite à l'usine automobile "Renault Algérie" à Oued Tlélat (sud de la wilaya), le ministre a souligné que le gouvernement est décidé, à travers un ambitieux programme qui sera mis en oeuvre bientôt, à accorder des mesures incitatives et des facilités de qualité aux opérateurs désirant investir dans la sous-traitance en industrie automobile et mécanique et autres branches industrielles. Il a ajouté que la sous-traitance "est devenue une priorité du gouvernement en tant qu'un des fondements de la réussite des projets de partenariat". S'agissant de l'usine automobile "Renault d'Oran", M. Bouchouareb a affirmé que son département ministériel "ne ménagera aucun effort pour soutenir l'émergence d'un tissu de sous-traitance pour accompagner ce grand projet". Il a indiqué que l'installation de cette usine dans le cadre d'un investissement de partenariat algéro-français ne vise pas seulement la fabrication d'automobiles, déclarant "nous aspirons créer une base solide en industrie mécanique à travers des sociétés de fabrication de voitures et de camions à Tiaret, à Rouiba et à Constantine". Visitant un atelier aménagé au niveau du centre de formation professionnelle de Oued Tlélat destiné à la formation de personnels de l'usine "Renault d'Oran", le ministre a souligné que le renforcement de la formation en matière d'industrie mécanique représente un maillon essentiel dans la stratégie nationale de développement de l'industrie automobile, en plus de mecanismes adéquats pour faciliter le transfert technologique. Abdeslam Bouchaouareb a inspecté l'usine Renault dont les structures et les ateliers sont en réalisation "avec un taux d'avancement des travaux atteignant 80 pc", a déclaré à l'APS le directeur général de l'usine, Bernard Sonelec. Un modèle de véhicule dont la forme se rapproche à celle de la première voiture qui sortira de l'usine "Renault Algérie" en novembre prochain a été présenté au ministre. Il s'agit de la "nouvelle Symbol" aux caractéristiques meilleures que celles du modèle Symbol 1 et 2, selon M. Sonelec. Le projet est réalisé dans le cadre du partenariat entre la Société nationale de véhicules industriels (SNVI), le Fonds national d'investissement (FNI) côté algérien, et la firme Renault coté français. Cet investissement prévoit la réalisation de 25.000 voitures dans une première étape puis 75.000 et enfin 150.000 dans une dernière étape. Ce projet structurant d'un coût de 650 millions d'euros devra générer 15.000 postes d'emploi.