Quelque 71 cas de violence en milieu scolaire ont été enregistrés durant le premier semestre 2014, a indiqué Kheïra Messaoudène, commissaire principale chargée du bureau national de la protection de l'enfance et de la délinquance juvénile, à la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), précisant que ce "taux est relativement faible par rapport aux cas de violence dans la société". Intervenant lors du Forum de la Sûreté nationale, Mme Messaoudène a précisé que "71 cas de violence ont été enregistrés durant le premier semestre de l'année en cours au niveau des établissements scolaires ayant fait 112 victimes". 151 cas de violence scolaire ont été signalés, des violences survenus aussi bien entre les élèves qu'entre les enseignants et les élèves ou avec les parents d'élèves. Ces cas de violence enregistrés durant 2013 ont fait 167 victimes et 82 mis en cause", a-t-elle ajouté soulignant que la "violence corporelle est la plus répandue en milieu scolaire suivie de la violence verbale". La responsable a estimé que la "négligence des parents et l'absence de civisme et de culture de dénonciation chez le citoyen algérien, a encouragé la prolifération du crime sous toutes ses formes", rappelant l'existence de "50 équipes de protection de l'enfance au niveau national depuis 1982". Pour sa part, le président du Réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant (Nada), Abderrahmane Arar a appelé à une "analyse de la situation pour cerner les problèmes qui sont à l'origine de la prolifération de la violence dans la société algérienne", soulignant que le "problème réside en l'application des stratégies mises en place pour traiter ce phénomène". A ce propos, il a estimé qu'il était nécessaire de combler les vides juridiques et prendre en charge les mineurs, victimes de violence, sur le plan psychologique en vue d'éviter qu'ils ne soient impliqués dans des cas similaires". Invitée du Forum de la sûreté nationale, la présidente de l'association algérienne d'alphabétisation "Iqraa", Aicha Barki a souligné que le thème de "La lutte contre la violence dans les stades" a été choisi comme cours inaugural de la rentrée scolaire d'alphabétisation qui débutera le 1er octobre prochain, mettant l'accent sur le rôle de la famille dans la sensibilisation des enfants autour de la violence.