Deux accords de coopération et de concertation entre l'Algérie et le Kenya ont été signés mardi à Alger par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et la ministre kenyane des Affaires étrangères et du Commerce international, Amina Mohamed. Les deux ministres ont signé un accord portant création d'une commission mixte de coopération et un mémorandum d'entente sur les concertations politiques, à l'issue de leurs entretiens élargis aux membres des délégations des deux pays. Dans une déclaration à la presse, Mme Mohamed a salué les relations bilatérales entre l'Algérie et le Kenya, plaidant pour la consolidation et le renforcement de la concertation entre les deux pays et des relations "déjà excellentes". Les deux accords signés représentent, selon la ministre kenyane, un moyen solide pour hisser les relations bilatérales au plus haut niveau et constituent un premier échelon de leur renforcement et consolidation. Elle a, par ailleurs, annoncé l'ouverture prochaine d'une ambassade du Kenya à Alger, ajoutant que la personne qui occupera le poste d'ambassadeur a été désignée. En réponse à une question sur la stratégie adoptée pour le retour de la paix en Somalie, Mme Mohamed a estimé qu'il n'était pas nécessaire de changer de stratégie, plaidant, plutôt, pour une meilleure coopération, coordination et communication entre les Etats africains et les partenaires internationaux. Pour elle, la coopération demeure l'élément "nécessaire" et "principal" dans la lutte antiterroriste et toute forme de criminalité. La ministre kenyane a tenu à saluer le rôle que joue l'Algérie pour rétablir la paix et la sécurité au Sahel, et particulièrement au Mali et en Libye, en se félicitant aussi du rôle de la mission de l'Union africaine en Somalie qui a, a-t-elle dit, "réussi à libérer plusieurs territoires somaliens". Concernant l'affaire du président Uhuru Kenyatta qui a comparu devant la Cour pénale internationale (CPI), Mme Mohamed a indiqué que "M. Kenyatta s'est rendu à la CPI en tant qu'individu et non en tant que chef d'Etat", soulignant qu'il avait remis les pouvoirs présidentiels à son vice-président avant de se rendre à la Haye. Elle a ajouté que le Kenya "adhère aux dispositions que prévoit la CPI et que l'Etat et la population kenyans sont ravis de cette démarche qui a permis au président de coopérer avec la Cour et éviter de créer un antécédent qui aurait causé des sanctions à l'encontre du pays", affirmant que "le Kenya continuera à coopérer avec la CPI".