Les parties en conflit en Libye ont accepté de dialoguer la semaine prochaine à Genève en vue de tenter de mettre fin aux violences et à la crise politique qui minent leur pays, a annoncé samedi l'ONU dans un communiqué. "Les parties libyennes ont accepté de tenir un nouveau round de dialogue politique avec l'objectif de mettre fin à la crise politique et sécuritaire dans le pays", a indiqué la mission de l'ONU en Libye (Misnul). "La réunion se tiendra la semaine prochaine et sera accueillie par la Misnul au siège du bureau des Nations unies à Genève", est-il précisé. L'accord a été obtenu par Bernardino Leon, chef de la Misnul, après de larges consultations avec les parties ces dernières semaines, a-t-elle ajouté. "Afin de créer un environnement propice au dialogue", M. Leon a proposé un "gel des opérations militaires pour quelques jours". Les autorités libyennes n'arrivent toujours pas à contrôler les dizaines de milices tribales qui se livrent sans cesse à des combats acharnés entre elles et avec l'armée libyenne pour asseoir leur autorité dans leur pays et prendre le contrôle de la manne pétrolière, depuis la chute de l'ancien régime de Maâmmar El-Gueddafi au terme de huit mois de conflit en 2011. L'UE estime que la prochaine réunion à Genève est une "dernière chance" BRUXELLES- Une réunion des parties prenantes libyennes annoncée pour la semaine prochaine à Genève par l'ONU constitue "une dernière chance à saisir" pour ramener paix et stabilité dans le pays, a déclaré samedi la représentante de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini. "Cette réunion programmée (...) offre une opportunité cruciale de réunir des acteurs clés pour trouver une solution pacifique fondée sur le dialogue" à la plongée de la Libye dans l'instabilité, a ajouté Mme Mogherini, citée par un communiqué. A Tripoli, la mission de l'ONU en Libye venait d'annoncer que les parties en conflit dans le pays ont accepté de dialoguer la semaine prochaine à Genève en vue de mettre fin aux violences et à la crise politique qui minent leur pays. La mission, Unsmil, a précisé que son chef, Bernardino Leon, avait proposé un gel des opérations militaires pour quelques jours "afin de créer un environnement propice au dialogue". "L'occasion d'établir un cessez le feu et de trouver une solution politique ne doit pas être perdue", a relevé Mme Mogherini. La réunion de Genève "représente une dernière chance qui doit être saisie. La Libye est à un tournant crucial et les différentes acteurs ne doivent avoir aucun doute sur la gravité de la situation du pays", a-t-elle ajouté. La chef de la diplomatie européenne a indiqué être "en contact régulier avec M. Leon" et l'avoir "assuré du soutien de l'UE".