La réunion des parties libyennes en conflit, ce mercredi à Genève, sous l'égide de l'ONU constitue une occasion d'"exploration des différentes possibilités de solutions pacifiques" de la crise libyenne, a estimé mercredi le politologue, Mhand Berkouk, soulignant que l'approche proposée par l'Algérie est "la plus adaptée pour le rétablissement de la paix dans le pays et la région". S'exprimant dans un entretien à l'APS par téléphone, le directeur de l'Ecole nationale superieur des sciences politiques (ENSSP), M. Berkouk a estimé que "cette réunion est une occasion pour l'exploration des différentes possibilités de résolution pacifiques, sous l'égide de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (Misnul), face à la montée des inquiétudes, régionale et internationale" à propos de la situation sécuritaire dans le pays". M. Berkouk, a estimé que pour "cette réunion d'aujourd'hui, où un bon nombre d'acteurs du conflit en Libye, seront présents, qui est d'ailleurs un bon signe, il faut trouver un consensus politique et la tenue d'un dialogue sans exclusion, pour une solution et paix durables". "Toutes les parties en conflits et les différentes tendances, doivent être présentes, les acteurs politico-militaires doivent être aussi inclus dans ce dialogue, à l'exclusion des groupes terroristes reconnus en tant que tels", a-t-il ajouté. Pour cela, il faut "rétablir la confiance entre toutes les parties libyennes, et encourager le principe de solidarité", a jugé le politologue. En absence des autorités en Libye, le pays n'a plus les moyens pour contrôler ses frontières et faire face à l'expansion de la menace terroriste sur son territoire. M. Berkouk a met en garde contre "toute ingérence étrangère ou intervention militaire dans le pays", sous couvert de combattre" le terrorisme et l'expansion des éléments de l'organisation autoproclamée Etat islamique (Daech/EI). "Tirons des leçons du passé, des interventions des Etats unis en Afghanistan en 2001 et l'opération Serval au Mali", a-t-il ajouté. S'agissant de "l'approche proposée par l'Algérie", en exprimant sa disponibilité à contribuer à la tenue d'un dialogue inter-libyen à travers un processus réunificateur dans le cadre d'une réconciliation nationale, M. Berkouk a estimé qu'"elle est la plus adaptée pour la résolution pacifique de ce conflit libyen". Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a souligné mardi que la solution en Libye devrait être politique, avec l'instauration d'un dialogue impliquant tous ceux qui "sont prêts à répudier la violence". "Il faut un dialogue avec tous ceux qui sont prêts à répudier la violence, ceux qui sont prêts à accepter l'ordre, à favoriser un système démocratique où l'alternance serait une règle du jeu essentielle", a indiqué M. Lamamra, dans un interview à la Radio France internationale (RFI) captée à Alger. De son côté, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel a indiqué que "l'Algérie réaffirme son engagement à poursuivre ses efforts, en vue d'accompagner les frères libyens sur la voie du dialogue".