Les parties libyennes participant à la réunion de Genève sous l'égide de la Misnul, la force des Nations unies pour la Libye, sont parvenues hier à un accord sur un agenda en vue de former un gouvernement d'unité, selon un communiqué de l'ONU. Elles ont également appelé à une cessation des hostilités pour faciliter le dialogue. Les participants ont appelé toutes les parties à cesser les hostilités pour créer un environnement positif pour le dialogue, a indiqué un communiqué de l'ONU après deux jours de réunion. Ce premier cycle de discussions a permis un accord sur un agenda avec l'ambition de parvenir à un accord pour former un gouvernement d'unité consensuel et la nécessité de dispositions de sécurité pour arrêter les combats et garantir le retrait par phases des groupes armés de toutes les villes libyennes afin de permettre à l'Etat d'affirmer son autorité sur les infrastructures vitales du pays. Les participants ont regagné hier la Libye pour des consultations, ils doivent se retrouver la semaine prochaine à Genève, sans doute mardi. Ceux qui avaient été invités et n'ont pas participé à ce cycle sont encouragés par l'ONU à se joindre aux discussions. Les discussions ont été constructives et ont été menées dans une atmosphère positive, note le communiqué. Les participants demandent notamment la libération des détenus illégalement, que la question des déplacés et des réfugiés soit traitée, la réouverture des aéroports et la liberté de mouvement dans le pays. Bernardino Leon, le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye et chef de la mission de l'ONU (Misnul), a précisé que toutes les parties qui sont engagées dans une Libye stable et démocratique à travers des moyens pacifiques avaient été invitées à Genève. Dans ce contexte, le Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères a réitéré jeudi au terme de sa réunion extraordinaire au siège de la Ligue arabe (Caire), l'impératif d'«une solution politique pour le règlement de la crise en Libye à la faveur d'un dialogue inclusif entre belligérants libyens, à l'exclusion des groupes terroristes». Le Conseil a mis en avant les efforts consentis par les pays voisins de la Libye et l'émissaire onusien en Libye. Les ministres arabes ont affirmé leur soutien au gouvernement libyen issu du Parlement siégeant à Tobrouk et appelé au soutien au processus d'édification des institutions de l'Etat libyen et de développement économique global dans le pays. Dans une déclaration à l'APS au sortir de la réunion, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, s'est dit «satisfait» du résultat de la réunion du conseil sur la Libye et de la qualité des débats qui ont démontré le caractère complexe de la crise libyenne. M. Lamamra a appelé les parties libyennes à conjuguer leurs efforts «dans le cadre d'une approche pacifique pour accélérer la solution consensuelle tant escomptée par le peuple libyen frère».