Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelouahab Nouri a particpé mardi à Rome à une rencontre sur le thème: "promotion des succès de l'Algérie dans le cadre du renouveau rural comme vecteur de croissance", parallèlement à la 38ème session du Conseil des gouverneurs du Fonds international pour le développement agricole (Fida). Lors de son intervention, M. Nouri a notamment mis en exergue "l'expérience algérienne réussie et les leçons capitalisées dans le cadre de la mise en oeuvre de la politique de renouveau rural", a indiqué un communiqué du ministère. Le ministre a souligné à cette occasion que cette expérience fait suite à des politiques dédiées au monde rural à la fois pour des raisons historiques et aussi pour des considérations "liées directement au modèle de développement choisi au lendemain de l'indépendance nationale". "L'intérêt particulier porté au monde rural par les pouvoirs publics tient, avant tout, à la dette contractée à son égard par la communauté nationale pour les très lourds sacrifices qu'il a consentis pendant la Guerre de libération nationale", a souligné, à cet effet, M. Nouri qui prend part à la 38ème session du Conseil des gouverneurs du Fida et dont les travaux se sont tenus sur deux jours (16-17 février). Il a également indiqué que cette expérience procède à la nécessité de rendre socialement et économiquement viable l'espace naturel dans lequel se déploie l'activité agricole au moment où la sécurité alimentaire du pays est devenue "une question de sécurité nationale, voire de souveraineté nationale". Ainsi, les premières transformations subies par le monde rural consistaient à mettre un terme à la marginalisation de l'agriculture vivrière prévalant avant l'indépendance au profit d'une agriculture fortement spécialisée et extravertie, mais aussi à reconstituer la trame d'une société rurale totalement désarticulée par la perte de la terre, son unique moyen de subsistance. Quant aux transformations rurales qui ont suivi, elles ont accompagné la politique de libéralisation économique dans laquelle s'est engagé le pays à la fin des années 1980, a poursuivi le ministre. Par ailleurs, les années 2000 étaient celles de "nouvelles exigences et de nouveaux défis" que l'agriculture et le monde rural en Algérie étaient obligés de relever en s'engageant dans "une dynamique de transformation qui est toujours à l'oeuvre", a-t-il noté. De son côté, le Directeur général des forêts (DGF), Mohammed Seghir Noual, a présenté une communication sur "le succès du programme de renouveau rural en Algérie, levier de la croissance". A travers cette communication, le DGF a notamment exposé trois projets de développement rural intégré (PPDRI). En outre, il a fait savoir que les différents programmes liés à la politique de développement rural ont permis la réalisation de près de 12.000 PPDRI, dont 10.849 approuvées. De même, les 12.000 PPDRI réalisés ont touché 903 communes, 4.221 localités, plus de 1,114 million de ménages ruraux et 6,687 millions de personnes. Basé à Rome, le FIDA est une institution onusienne d'aide au développement qui agit comme bailleur de fonds et organisateur du développement agricole et rural dans les pays en développement et en transition en vue d'y combattre la faim, la malnutrition et la pauvreté, rappelle-t-on.