Les journaux paraissant lundi ont consacré de larges espaces au paraphe la veille à Alger de l'accord de paix et de réconciliation nationale, qui augure d'''un retour à la paix'' au Mali, saluant par la même l'"efficacité" de la diplomatie algérienne. Pour le quotidien l'Expression, l'accord est le "résultat d'un processus de négociation, dans le cadre d'une médiation internationale menée par l'Algérie". Le même journal, qui a titré par: "la paix est de retour au Mali", mentionne le rôle joué par l'Algérie, en tant que chef de file de la médiation internationale, dans le dialogue intermalien. Le journal El Moudjahid qualifie de son coté le paraphe de l'accord de "pas décisif", reprenant des déclarations faites à l'occasion, notamment celles du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui affirme que le document sert de "boussole crédible pour la paix au Mali." Quant à Liberté, qui souligne le "temps de consultation" demandé par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CAM) avant de parapher le document, il titre: "Mali: un accord de paix signé à Alger", ajoutant dans son éditorial que l'"aboutissement de ce long processus (dialogue) devrait ouvrir la voie à la consolidation des efforts de stabilisation du Sahel." "Lamamra réussit son pari", titre pour sa part, Le Soir d'Algérie, qualifiant le cinquième round du dialogue malien d'"historique", malgré, a-t-il ajouté, la demande faite par la CMA de lui accorder une pause pour "consulter sa base". "Un détail qui ne semble pas inquiéter Ramtane Lamamra, puisqu'il assure que +très prochainement+ tout sera +comme convenu+", écrit le Soir d'Algérie. Le Quotidien d'Oran mentionne de son côté, qu'officiellement, et avec la signature de l'accord par Bamako et les mouvements politico-militaires du nord engagés dans la plateforme d'Alger, "la crise malienne est fini". Evoquant également la pause demandée par le MNLA, membre de la CMA, le journal analyse que la signature de l'accord a été présentée comme constituant "une avancée décisive dans la solution finale de la crise malienne". Le même sujet a été traité par le quotidien Echourouk, qui a constaté que l'"Algérie a réussi à conduire les protagonistes maliens à signer l'accord", signalant la position de trois autres mouvements ayant demandé du temps pour "expliquer" le contenu de l'accord aux populations du nord Mali. "L'Algérie réussit la réconciliation entre les bilégerants maliens", écrit Sawt al Ahrar, mettant en exergue l'hommage de la médiation internationale au président de la République, Abdlaziz Bouteflika, pour son engagement pour la paix au Mali. Le journal évoque également le temps demandée par le CMA avant de parapher le document, rappelant qu'une telle attitude ne signifie pas "un rejet" de l'accord, mais plutôt une "pause" de consultation. En outre, El Khabar a titré par: "l'Algérie met fin à la crise au Mali et s'intéresse à la situation en Libye", estimant qu'à la faveur de la signature, par une partie des mouvements maliens, "la médiation algérienne à traversé la moitié du chemin vers l'instauration de la paix au Mali". "La médiation algérienne couronnée par la signature d'un accord de paix et de réconciliation", écrit Ennahar, qui reprend les réactions positives enregistrées après le paraphe de l'accord à Alger. El Watan, de son côté, parle d'"accord partiellement paraphé en attendant la paix", indiquant que "la médiation internationale (...) voulait la conclusion d'un accord de paix (...) c'est désormais chose faite ou, du moins à moitié faite puisque l'un des principaux protagonistes de la crise, la CMA, a demandé +une pause pour mobiliser le maximum de soutien à cet acte fondateur+".