Le coup d'envoi du projet de développement des clusters dans les industries créatives et culturelles de l'Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel (ONUDI), a été donné mercredi à Batna. L'opération lancée en présence d'experts de cette organisation et de représentants du ministère de l'Industrie et des mines, de la chambre de l'artisanat et des métiers (CAM) et d'artisans-bijoutiers, s'inscrit dans le cadre du projet de développement des clusters (de bijoutiers pour Batna) dans les pays du Sud de la Méditerranée, à savoir l'Algérie, l'Egypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Palestine et la Tunisie, a indiqué la représentante à Alger de l'ONUDI et coordinatrice du projet, Rebekka Hilz. Un montant de 5,6 millions d'euros a été mobilisé pour l'appui des projets retenus dans ces pays, conjointement par l'Union Européenne et l'Association de coopération italienne pour le développement, avec le concours des plusieurs instances euro-méditerranéennes, a ajouté Mlle Hilz. S'agissant de l'Algérie, le soutien de l'ONUDI a été accordé pour les clusters de bijoutiers, à Batna, et de dinandiers à Constantine. Les artisans concernés bénéficieront d'un accompagnement technique et d'une formation dispensée par des experts internationaux pour le développement de leurs compétences et de la compétitivité de leurs produits, a ajouté Mlle Hilz. Le projet est le premier du genre lancé en Algérie par l'ONUDI, a indiqué la coordinatrice de l'ONUDI en Algérie, soulignant que la rencontre de Batna a permis de rencontrer les bijoutiers de la région et d'écouter leurs préoccupations avant d'arrêter le programme d'appui qui s'étendra sur trois années. Le représentant du ministère de l'Industrie et des mines, Abdallah Telaïlia, responsable du comité de pilotage du projet pour l'Algérie, a relevé que l'initiative qui s'intéresse aux artisans en bijouterie et en dinanderie ambitionne de développer les produits réalisés au plan de la qualité et de leur ouvrir les marchés internationaux. La rencontre qui a réuni quelque 200 artisans-bijoutiers a aussi permis de soulever certaines difficultés rencontrées dans l'exercice de cette activité, dont le manque de matière première, le poids du fisc et ‘‘l'ambiguïté'' de certains textes réglementaires. Il a été également indiqué, lors de la présentation du projet d'appui, que la mise en œuvre de ce dernier débutera la semaine prochaine avec des rencontres de formation animées par un expert italien sur le thème de la conception des bijoux. Le directeur de CAM Batna, Smaïl Ramdani, a indiqué pour sa part que cette opportunité permettra aux artisans de découvrir de nouvelles techniques modernes qui les aideront à améliorer leurs produits dans une wilaya où la bijouterie constitue une activité artisanale traditionnelle. Une rencontre similaire se tiendra jeudi à Constantine en présence des experts de l'ONUDI et de représentants du ministère de l'Industrie et des mines, a-t-on indiqué au cours des débats organisés au centre de recherche scientifique de l'université Hadj-Lakhdar de Batna.