Les participants à un colloque national sur la résistance populaire et le mouvement national en Algérie, qui se poursuit lundi à Illizi, ont mis l'accent sur la nécessité de valoriser les aspects de la résistance national dans le Tassili n'Ajjer et d'immortaliser ses symboles. "Il appartient d'enregistrer et répertorier les témoignages vivants ainsi que les documents en rapport avec l'histoire de la lutte du peuple algérien pour le recouvrement de son indépendance", ont souligné, de façon unanime, les intervenants à cette rencontre ouverte dimanche, avec la participation d'enseignants des établissements universitaires de Sétif, El-Oued, Biskra et Tamanrasset. Dans une allocution prononcée à l'occasion de cette rencontre organisée dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire du déclenchement de la révolution, le directeur du patrimoine culturel et historique, au ministère des Moudjahidine, Mohamed Abi-Smail, a indiqué le ministère "ne ménage aucun effort" pour authentifier et inventorier les différents témoignages dans ce cadre, dans le but de préserver la mémoire nationale, par des publications historiques, des enregistrements et autres. De son côté, Dr. Redouane Chaffou de l'Université d'El-Oued a évoqué, à travers son exposé saur des aspects de l'Histoire de la résistance dans le Sud-est du pays, les différentes étapes d'expansion coloniale française dans le Sahara algérien jusqu'à l'indépendance, faisant état, à ce titre, d'une multitude de projets de la France coloniale visant à faire plier le peuple algérien. Il a fait part aussi de la tenue par le parlement français de plusieurs séances d'urgence pour doter les forces d'occupation des instruments juridiques afin d'étendre et d'asseoir leur domination sur le Sahara algérien. Dr. Sofiane Loucif de l'Université de Sétif a mis en relief, à travers sa communication intitulée "La résistance dans l'Ahaggar et le Tassili, sur le modèle de Cheikh Amoud'', la contribution de cette illustre personnalité nationale qui a combattu le colonialisme en Algérie. L'enseignant Mohamed Haggari de l'Université de Tamanrasset s'est penché lui aussi sur des pans de la résistance populaire dans les régions de l'Ahaggar et du Tassili, en citant des piliers de cette résistance, à l'instar de Cheikh Amoud, Ag-Amestane et autres. Ont assisté à cette rencontre, tenue à la salle de conférence de la wilaya d'Illizi, des moudjahidine, des étudiants, des enseignants universitaires et des passionnés d'Histoire.