Les participants à la réunion regroupant des chefs de partis politiques et des personnalités nationales actives en Libye ont affirmé que la réunion qui a débuté mardi à Alger constituait "un pas important" dans le processus de règlement politique de la crise libyenne d'autant plus, ont-ils soutenu, qu'elle repose sur le principe de consécration du dialogue et de rejet de la violence. L'avocat Ahmed Joumaa Atigha ex-premier vice-président du congrès général libyen, a affirmé que la réunion d'Alger pouvait contribuer "grandement" au règlement politique car elle regroupe les acteurs influents de la scène politique libyenne. Dans une déclaration à l'APS, il a précisé que l'objectif principal de cette rencontre était de soutenir le processus politique enclenché à Genève et de mettre en avant la nécessité de bannir la violence et la destruction pour dégager un consensus autour de l'option politique pour une sortie de la crise en Libye. Pour cet activiste politique, la solution doit émaner de toutes les parties sur la base de l'entente et sans qu'aucune partie ne puisse imposer sa vision au détriment des autres. Toutes les parties doivent converger vers l'arrêt des hostilités et la préservation des constantes nationales qui doivent constituer la base du dialogue afin de dégager un gouvernement d'union nationale pour mettre fin au chaos et se lancer ensuite dans l'édification de l'Etat libyen, a-t-il insisté. Il a salué par ailleurs le rôle de l'Algérie dans ce cadre notamment au regard des liens historiques et géographiques qui unissent les deux peuples algérien et libyen. M. Jibril Chouaïb Al Zaoui, membre du bureau politique au parti El Watan, a souligné que la réunion d'Alger intervenait au "moment opportun" eu égard au contenu de la rencontre et aux personnalités qui y prennent part. M. Al Zaoui a estimé que l'ordre du jour de la rencontre d'Alger prévoyait l'examen des "moyens à même de conforter le processus politique onusien pour le règlement de la crise libyenne". Il a dans ce sens mis en exergue la mission que les partis politiques et les organisations de la société civile doivent s'assigner afin de contribuer au "succès du processus politique pour le règlement de la crise et la nécessite de mettre en place des mécanismes pour le suivi de la mise en oeuvre de l'accord qui sera dégagé dans le cadre du dialogue" Le parti El Watan qui active au sein d'un groupe de partis partageant les mêmes visions, "soutenait la formation d'un gouvernement d'union nationale", a indiqué le responsable pour qui le problème qui se pose en Libye était d'ordre législatif. L'intervenant a souligné la disposition de son parti à faire des concessions afin de parvenir à un consensus sur la formation d'un gouvernement d'union nationale représentatif de toutes les composantes de la société libyenne, à condition de demeurer attaché aux constantes nationales, notamment l'intégrité territoriale de la Libye. Le parti El Watan fonde de grands espoirs sur le rôle de l'Algérie pour le règlement de la crise libyenne, a t-il dit souhaitant que ce processus soit mené à terme. Le conseiller du président du parti El Adala Wal Binaa (parti pour la justice et l'édification) a affirmé que toutes les parties réunies ce mardi convenaient de la nécessité d'opter pour une solution politique de la crise. Il y a un consensus autour de la nécessité d'aller vers un gouvernement d'unité nationale, a-t-il soutenu. L'objectif de cette réunion est d'impliquer toutes les parties libyennes au processus de dialogue au regard du respect qu'elles portent à l'Algérie, a-t-il ajouté, se disant optimiste quant à l'issue du dialogue entre les protagonistes libyens et concernant le rôle que l'Algérie pourra jouer à cet égard.