Une exposition baptisée "Du Maqam à la Nouba", dédiée à l'histoire de la musique andalouse, inaugurera le programme lié au patrimoine immatériel de la manifestation "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe", a-t-on appris jeudi auprès du commissariat de cet événement. Prévue au palais de la culture Malek-Haddad entièrement rénové, l'exposition qui se poursuivra pendant six mois permettra au public de "plonger" dans les trois grandes écoles de cette musique savante, la Sanaâ d'Alger, la Gharnatia de Tlemcen et le Malouf de Constantine, a précisé la même source, soulignant que des spectacles-hommages à des maîtres de ces écoles musicales seront organisés "chaque semaine". La même source a évoqué, à ce propos, des hommages à Mohamed-Tahar Fergani, Brahim El Ammouchi, Cheikh El Ghafour, Kaddour Darsouni, Cheikh H'souna, Sid Ahmed Serai, Abdelkrim Dali et Mohamed Khenznadji, notamment. L'édition de luxueux coffrets de CD gravés de chansons inédites de musique andalouse et apparentée (Aroubi, Mahdjouz et Zendali), puisées du patrimoine musical de l'antique Cirta accompagneront également l'exposition, a-t-on encore fait savoir, soulignant que des conférences sur la vie et les œuvres des icônes de la musique andalouse seront animées par des universitaires et des musicologues. Le département du patrimoine immatériel du commissariat "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe" produira et présentera également des films documentaires sur la "Nechra" un rituel de danse de transe, considéré comme une sorte de thérapie, très répandue chez les femmes constantinoise, a-t-on souligné. Au programme du même département, figure aussi un focus sur la confrérie des Aïssaoua d'essence religieuse et mystique, a-t-on conclu.