La Mission d'appui des Nations Unies en Libye (UNISMIL) a rendu publique, mardi soir au terme du 2e round du dialogue qui a réuni les chefs de partis et acteurs politiques libyens, une déclaration dont une copie est parvenue à APS. Voici le texte intégral de la déclaration. Les partis et acteurs politiques libyens ont souligné mardi soir à Alger au terme de leur 2e réunion tenue sous la conduite de la MINUSMIL, ont exprimé leur engagement en faveur du dialogue politique comme option unique pour la sortie de la crise dans leur pays exprimant leur soutien aux efforts consentis dans ce sens. A l'ouverture de cette rencontre à laquelle a pris part le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, le chef de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (UNISMIL), Bernardino Léon a informé les participants des derniers développements du processus du dialogue politique inter-libyen. M. Léon s'est félicité à cette occasion de l'élargissement de la participation aux réunions d'Alger qui, a-t-il estimé, permettra d'enrichir davantage le débat en cours. Il a également salué le courage, la détermination et l'esprit positif de tous les participants pour travailler ensemble en vue de parvenir à une solution globale face aux défis auxquels la Libye est confrontée. Soulignant leur engagement aux principes adoptés dans la déclaration finale du premier round de ce dialogue, tenu le 11 mars dernier à Alger, les participants ont déploré la persistance des hostilités et de la violence dans plusieurs régions de Libye. Ils ont réitéré leur appel à toutes les parties à mettre fin immédiatement aux hostilités et à créer un climat favorable qui conforte le dialogue soulignant que le dialogue reste le seul moyen de parvenir à une solution globale de la crise en Libye. Ils se sont dits à nouveau, préoccupés par la recrudescence des actes terroristes qui constituent une menace à la sécurité nationale et à la paix sociale mettant en avant la nécessité de conjuguer les efforts pour combattre le fléau terroriste incarné par Ansar Echaria, Daech et Al-Qaïda sous toutes ses formes et aspects et quels qu'en soient les motivations. Les participants ont insisté sur l'impératif d'adopter les mesures nécessaires pour lutter contre les menaces terroristes en Libye conformément à la législation libyenne et au Droit international. Ils ont condamné les attaques répétées contre les missions diplomatiques et les infrastructures en Libye. Les participants ont mis l'accent sur la nécessité de consolider les tous les autres processus qui expriment les larges et diverses opinions et orientations du peuple libyen pour appuyer le processus politique fondamental visant une solution globale de la crise en Libye sur les plans politique et sécuritaire. Tout en exprimant leur soutien au cadre général défini dans le "projet d'accord de transition politique en Libye", les participants ont soumis des idées constructives et positives pour consolider le projet d'accord. Ils ont souligné l'importance de parvenir à un accord global sur tous les aspects de la crise en Libye. Les participants ont souligné l'impératif d'accélérer l'accord pour la formation d'un gouvernement d'union nationale à travers un plan d'action consensuel et des dispositifs de sécurité provisoires dont le cessez-le-feu, le retrait des groupes armés des villes, agglomérations et structures vitales, des dispositifs de contrôle du désarmement par le biais de mécanismes de contrôle, la dissolution de tous les groupes armés conformément à un plan national de désarmement et leur insertion dans les institutions civiles et sécuritaires. Dans ce cadre, les participants ont mis en avant la responsabilité fondamentale de l'Etat dans la mise en oeuvre des dispositifs de sécurité prévus par le projet d'accord politique et la nécessité de trouver des garanties claires à sa mise en oeuvre. Réitérant l'importance du principe de participation, les parties libyennes réunies ont mis en avant la nécessité de dégager les moyens d'intégrer, à part égale, tous les secteurs et composantes de la population libyenne aux efforts de reconstruction de la Libye. Les participants ont également souligné la nécessité de renforcer les politiques visant à faire respecter la différence et bannir toute forme d'exclusion ou de marginalisation. Ils ont lancé un appel à toutes les parties à l'effet de conjuguer leurs efforts en vue d'une action rapide pour mettre fin aux souffrances de larges pans de la population libyenne, notamment les déplacés et les réfugiés, et à entreprendre les démarches nécessaires pour apporter les solutions aux problèmes qui entravent les services de base et les aides humanitaires. Les participants ont condamné toute violation au droit international humanitaire soulignant la nécessité d'un règlement urgent de la question des personnes séquestrées et détenues illégalement. Les participants au 2e round du dialogue libyen ont mis en avant le rôle des médias pour trouver un climat à même de conforter le dialogue appelant les médias libyens à s'abstenir de publier des rapports incitant à la violence et à jouer un rôle positif qui consolide l'unité du peuple libyen et à faire prévaloir les valeurs d'entente et de respect des droits humains et de l'Etat de droit. Ils ont souligné le rôle important des organisations internationales et régionales outre celui des pays du voisinage et à leur apporter les garanties nécessaires pour assumer ce rôle. Ils ont enfin exprimé leur reconnaissance à l'Algérie pour avoir abrité cette réunion de deux jours saluant ses efforts de soutien au processus de dialogue politique engagé sous les auspices de la MINUSMIL ainsi que son soutien aux efforts visant le rétablissement de la paix en Libye. Les participants ont souhaité tenir un nouveau round prochainement à Alger pour parachever leurs délibérations.