La Namibie a appelé le Forum de Crans Montana à annuler sa session 2015 dans la ville occupée de Dakhla, au Sahara occidental, a rapporté vendredi l'agence de presse sahraouie (SPS). Dans un discours prononcé lors de la cérémonie annuelle de présentation des vœux par le corps diplomatique accrédité à Windhoek, le président namibien, Hifikepunye Pohamba, a appelé le Forum de Crans Montana à annuler l'organisation de sa session dans la ville occupée de Dakhla. «Nous continuons à appeler le Royaume du Maroc à respecter et appliquer les résolutions de l'ONU sur le Sahara occidental, afin de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination», a souligné M. Pohamba. Le chef d'Etat namibien a également indiqué que son pays soutenait l'appel de l'Union africaine (UA) adressé au Forum de Crans Montana pour annuler la conférence qu'elle prévoit d'organiser dans les territoires occupés du Sahara occidental. L'UA, qui avait appelé le Forum suisse d'annuler sa réunion à Dakhla occupée, a considéré ce choix comme «une violation flagrante du droit international», rappelle-t-on. De son côté, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, avait affirmé, dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, que la tenue du Forum à Dakhla occupée est «une violation flagrante du droit international», l'invitant «à veiller à ce qu'aucun fonctionnaire de l'ONU ne participe à ce forum». Il avait estimé que l'organisation de cette réunion, en ce moment, «transformera en farce, le slogan de la promotion d'un monde ‘'plus humain et plus juste'', thème sous lequel l'organisation prétend tenir ses activités». Des organisations sahraouies des droits de l'homme ont aussi appelé le président du Forum de Crans Montana à annuler l'organisation de sa prochaine édition et exprimé leur étonnement du choix de tenir sa réunion annuelle dans une région connue à l'échelle internationale, par le conflit opposant le Front Polisario au Maroc et où se trouve, depuis 1991, la mission de l'ONU pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso). Le Conseil péruvien de solidarité avec le peuple sahraoui (Copesa) s'est, pour sa part, élevé contre l'organisation de la session en question et appelé son pays à ne pas y assister.