Une exposition sur la torture adoptée en Algérie par l'administration coloniale française durant la guerre de libération nationale se tient en marge d'une rencontre internationale sur "Les pratiques répressives et politiques coloniales françaises en Algérie 1830-1962", ouverte lundi à Oran en présence du ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni. L'exposition met en exergue, au niveau du hall du Centre des conventions d'Oran (CCO), différentes formes de torture et de répression pratiquées en Algérie par l'armée coloniale française durant la glorieuse Révolution pour la libération du pays. Une scène d'exécution, par la guillotine, représentée fidèlement avec des mannequins en costume d'époque, une autre guillotine montre la lame tachée du sang du moudjahid assassiné, ou encore le corps d'un guillotiné et le fameux panier pour mettre le corps et la tête du condamné à mort y sont exposés. A proximité de cette scène horrifiante, une salle d'interrogatoire où l'on voit des policiers de la France coloniale interroger de manière musclée un Algérien. Une salle mitoyenne représente une salle de prison dans laquelle sont entassés des prisonniers algériens, couchés à même le sol, dans une promiscuité et un manque d'hygiène effroyables. Pas loin de là, une salle de torture à la gégène met en scène des soldats français tortionnaires et des suppliciés algériens. Les deux dernières scènes sont les plus édifiantes. Il s'agit, pour la première, de la salle de torture des femmes au chalumeau et au supplice du chien. L'exposition comprend également divers instruments et modèles de torture "affectionnés" par les bourreaux, ainsi que de nombreuses photos accablantes immortalisant ces pratiques barbares.