Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé vendredi que les massacres perpétrés par l'occupant français, le 8 mai 1945, contre le peuple algérien, constituaient "l'une des étapes les plus douloureuses" de notre histoire tant les faits qui l'ont marquée allaient à contre sens de l'histoire et de la raison. "C'est l'une des étapes les plus douloureuses" de notre histoire tant les faits qui l'ont marquée allaient à contre sens de l'histoire, de la raison et de l'humanisme", a soutenu le président Bouteflika dans un message à l'occasion du 70ème anniversaire des massacres du 8 mai 1945. "La seule faute dont le peuple algérien s'était rendu coupable alors, était qu'il sortît, à l'instar des autres peuples du monde, célébrer la fin du nazisme et du fascisme qui avaient altéré les relations entre les Etats et les peuples" a ajouté le Chef de l'Etat. "Notre peuple dont les enfants ont été entraînés dans le tumulte de la seconde guerre mondiale pour défendre la liberté de la France et du monde libre, aspirait lui aussi à jouir de la liberté, un droit légitime et commun à l'humanité, car ayant versé son tribut de sang dans cette guerre qui lui a été injustement imposée", poursuit encore le président Bouteflika rappelant que le soutien du peuple algérien aux alliés "sera récompensé par le fer et par le feu notamment à Sétif, Guelma, Kherrata et Skikda où plus de 45.000 Algériens ont été assassinés". Ce n'était pas un fait inédit, poursuit le chef de l'Etat qui souligne que "la France s'était déjà distinguée par des massacres d'Algériens et en a perpétré d'autres, par la suite, non moins barbares". "Soixante dix ans se sont écoulés depuis les massacres perpétrés par l'occupant français, le 8 mai 1945, contre le peuple algérien, mais le souvenir douloureux de ces crimes est encore vif dans la mémoire collective nationale", souligne encore le président Bouteflika ajoutant que "chaque année, nous commémorons ces tragiques événements et les souffrances que notre peuple a endurées pendant plus d'un siècle, et qui nous rappellent, à chaque anniversaire, qu'ils furent à l'origine du grand sursaut du peuple algérien vers l'affranchissement du joug colonial, dont la consécration vînt avec la glorieuse révolution de 1954".