La direction de la Société du tramway "SETRAM" d'Oran a appelé les agents en arrêt de travail à regagner leurs postes de travail, lors d'une assemblée générale, tenue mardi après-midi en son siège à Oran, avec le secrétariat général de la section syndicale. "La direction a appelé les agents en arrêt de travail à regagner leurs postes de travail le plus tôt possible", a-t-on appris auprès du chargé de communication de SETRAM, Ryad Fehim, rappelant qu'un service minimum est assuré par les conducteurs qui n'ont pas observé de grève. Selon le même interlocuteur, 8 à 9 rames par jour assurent ce service pour une amplitude horaire de 7 heures du matin jusqu'à 19 heures 30 minutes avec un temps d'attente de 20 minutes. "Nous avons 19 points de vente ouverts à la vente des tickets sur 32", a-t-il ajouté soulignant que la vente est assurée par des agents de vente non grévistes et certains de leurs managers. "Ce chiffre pourra être augmenté durant les jours à venir, a-t-il ajouté. Une équipe d'agents de sécurité, une vingtaine, sort quotidiennement en ligne pour assurer la sécurité en rames et en stations et rassurer les usagers, a-t-il encore indiqué. Les protestataires se rassemblent, depuis le début de la grève devant l'entrée du poste de contrôle de la station centrale. Le tramway d'Oran connaît, depuis le 1er mai, une perturbation du trafic suite à un arrêt de travail, observé sans préavis par une partie du personnel, a indiqué à l'APS le chargé de communication de la SETRAM. Le tribunal d'Es-Sénia a déclaré, le 4 mai dernier, cette grève illégale, a-t-il rappelé, soulignant que les grévistes travaillaient, auparavant, à plein temps (8 heures par jour) et touchaient 32.000 DA/mois. Il était prévu que ces agents, recrutés dans le cadre de CDD (contrat à durée déterminée), soient récupérés au fur et à mesure de l'avancement des travaux de l'extension du tramway, a-t-il ajouté, rappelant qu'il était convenu, auparavant, qu'une fois la signalisation du tramway opérationnelle, les contrats de travail avec ces agents cesseront et que la SETRAM a fait l'effort de les recruter en CDI (contrat à durée indéterminée), mais à temps partiel (4 heures par jour) avec un salaire mensuel de 22.000 DA. En marge de l'ouverture d'une session de formation au profit de cadres des collectivités locales, le wali d'Oran, Abdelghani Zaalane s'est déclaré, dimanche dernier, optimiste quant au règlement de ce conflit. "Des discussions sont en cours avec la direction de la SETRAM pour trouver une solution à la grève des travailleurs du tramway d'Oran", a-t-il indiqué.