Les travailleurs de la SETRAM, qui gère le tramway d'Oran, en grève depuis le 1er mai dernier, ont maintenu, dimanche, leur mouvement de protestation, malgré l'appel de leur syndicat à la reprise du travail, a-t-on constaté à la station centrale de Sidi Maârouf. Les grévistes, qui ont effectué, samedi, une marche le long du tracé du tramway, réclament l'application des dispositions relatives à l'octroi des indemnités des heures supplémentaires, une meilleure réorganisation de la gestion et le départ de l'actuel directeur de SETRAM. Les protestataires se rassemblent, depuis le début de la grève, devant l'entrée du poste de contrôle de la station centrale. Le chargé de communication de la SETRAM, Ryad Fehima, a indiqué que le tramway d'Oran connaît, depuis le 1er mai, une perturbation du trafic suite à un arrêt de travail collectif "illégal, observé sans préavis par une partie du personnel à qui nous lançons de nouveau un appel à reprendre le travail". Le tribunal d'Es-Sénia a déclaré, le 4 mai dernier, cette grève illégale, a-t-il rappelé, soulignant qu'un service minimum a été assuré pour permettre aux usagers de se déplacer. Ces derniers indiquent que l'intervalle entre les rames est important, ce qui les contraint à se rabattre sur d'autres moyens de transport. Des cadres de la société et des agents habilités à la conduite du tramway assurent le service minimum avec le maintien en activité de 5 à 7 rames et un temps d'attente de 20 à 25 minutes pour les usagers, a fait savoir le chargé de communication de la SETRAM signalant que les 261 agents travaillaient, auparavant, à plein temps (8 heures par jour) et touchaient 32.000 DA/mois.