Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est réjoui de la signature vendredi à Bamako de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, le considérant comme un pas important vers l'établissement d'une paix durable dans ce pays. Il a également félicité les parties et l'équipe de la médiation internationale conduite par l'Algérie pour leurs efforts ayant produit ce texte équilibré. "Le Secrétaire général considère que la signature par certaines des parties aujourd'hui est un pas important vers l'établissement d'une paix durable au Mali et espère sincèrement que les autres parties au processus d'Alger adhèreront à l'Accord dès que possible", a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse,soulignant qu'"à cet égard, il se réjouit également du paraphe de l'Accord par les groupes armés de la Coordination, le 14 mai à Alger." Selon le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, M. Ban est "fermement convaincu que cet accord est une base solide sur laquelle se construit une paix juste et durable au Mali", appelant "les parties à laisser l'Accord ouvert à l'adhésion des parties restantes et à poursuivre le dialogue en vue d'obtenir la signature de toutes les parties dès que possible." Le chef de l'ONU a appelé l'équipe de médiation et les signataires de l'Accord à identifier les dispositions qui peuvent être mises en oeuvre dans l'attente d'une signature par toutes les parties et à accorder la priorité aux aspects susceptibles de contribuer à un environnement propice pour y parvenir. M. Ban a rappelé à toutes les parties que "l'accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014 et les déclarations de cessation des hostilités du 24 juillet 2014 et du 19 février 2015 demeurent en vigueur" et les exhorte à "honorer leurs engagements en la matière." Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, qui était présent à la cérémonie de signature de l'accord à Bamako a lu un message de M. Ban dont lequel il a insisté sur le fait que le texte constituait "une excellente base pour la poursuite du processus de paix inter-malien". Le chef de l'ONU a regretté "qu'une des parties au conflit ne soit pas présente aujourd'hui". L'accord de paix et de réconciliation au Mali a été signé vendredi à Bamako par les parties maliennes au dialogue pour le règlement de la crise dans le nord du pays. Le document a été signé par le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du Mali engagés au sein de la Plateforme d'Alger et par l'équipe de la médiation internationale. Deux composantes sur cinq que compte la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), à savoir la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA, dissident), la CM-FPR2 (Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance II) ont également signé l'accord. Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident), autre éléments composant la CMA, quant à eux, avaient seulement paraphé jeudi à Alger l'accord de paix et de la réconciliation. L'équipe de médiation internationale élargie comprend la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest(CEDEAO), l'Union africaine (UA), les Nations unies, l'Union européenne (UE) et l'Organisation de la Coopération islamique (OCI), le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Tchad, les Etats-Unis et la France.