Les avocats de certains accusés dans l'affaire Khalifa poursuivis pour corruption, abus de confiance, trafic d'influence, ont tenté, mardi après midi, au tribunal criminel de Blida, de démontrer l'"infondé" de ces accusations, mettant en relief l'"absence des éléments matériels et moraux". L'avocat Brahmi Abdelkader, qui défend Belkacem Rabah, directeur des moyens généraux à Khalifa Airways, poursuivi pour abus de confiance pour avoir gardé un véhicule du défunt groupe Khalifa, a indiqué que son "client n'a pas pris le véhicule pour son utilisation personnelle, ce qui veut dire, que l'élément matériel et moral est inexistant", plaidant par conséquent pour son innocence. Abondant dans le même sens, Me Yahia Chebli, constitué pour le compte d'Ali Aoun, l'ancien PDG de Saidal, a estimé que, selon la jurisprudence de la Cour suprême, les accusations de "corruption et trafic d'influence ne peuvent s'assembler", précisant que la voiture objet des accusations a été remise à Ali Aoun bien après la signature du contrat entre la filiale de Saidal et Khalifa médicament. Rappelant que le groupe Saidal ne s'est pas constitué partie civile parce qu'il n'a pas subi de dommages, l'avocat a plaidé aussi pour l'"innocence" de son client. L'avocat de l'ex-directeur général de l'Enafor, (entreprise nationale des forages), Ouali Nabil, a pour sa part, exprimé ses regrets de "voir traîner dans cette affaire des cadres algériens et des gestionnaires compétents pour une histoire de cartes de gratuité alors qu'ils gèrent des millions de dollars". Evoquant le cas de son client Assila Ali, Me Ouali Nabil a indiqué qu'il "gérait dix forages dont le coût s'élève à 10 millions de dollars, alors comment peut-on imaginer qu'il s'est laissé tenter par une carte de transport gratuite?", considérant que ladite carte constitue une mesure d'accompagnement qu'offrent plusieurs entreprises comme Air Algérie, Air France ou autre. Selon lui, l'accusation ne se fonde sur aucun élément matériel ou moral, de ce fait "le tribunal est appelé à prononcer la relaxe", comme cela était le cas lors du procès de 2007. Le même argumentaire a été également développé par l'avocat Brahmi Abdelkader, constitué pour le compte de l'ex-directeur général de l'OPGI de Relizane, Wahid Abdelhamid, précisant toutefois que son client avait procédé à des "dépôts conformément aux instructions du directeur général des OPGI et n'a signé aucune décision ou instruction dans ce sens", plaidant ainsi l'innocence de son mandant.