Les visionnages des longs-métrages en compétition au 8ème Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA) se poursuivaient mercredi soir en présence d'un public nombreux venu assister à la projection du film "El-Oum" (la mère), dernier-né du réalisateur syrien Bassil El-Khatib. El-Khatib est un habitué du FIOFA pour avoir déjà participé à la précédente édition de ce rendez-vous culturel annuel, à l'issue de laquelle il remporta le Prix du meilleur long-métrage pour "Mariam" (ex-aequo avec "Haradj wa maradj" de l'Egyptienne Nadine Khan). "El-Oum" dont le tournage a eu lieu en Syrie en dépit de la conjoncture difficile que connaît ce pays, se veut "un hommage à toutes les mères syriennes", a confié le réalisateur qui était accompagné de Sabah El-Jazaeri et Soulef Fawakherji, comédiennes distribuées dans ce film. L'histoire s'articule autour d'une situation dramatique vécue par les membres d'une famille dont la mère meurt sans qu'ils puissent assister à ses funérailles et ce, en raison de la dangerosité de l'accès au village où repose le corps de la défunte. A travers sa nouvelle réalisation, El-Khatib confirme son amour pour son pays et son attachement à l'espoir de Paix. "El-Oum" s'inscrit à ce titre dans une suite logique de "Mariam", un hymne à la femme syrienne qui lui a valu pas moins de sept récompenses aux Festivals internationaux, dont le celui d'Oran en 2013. Né en 1962, ce cinéaste d'origine Palestinienne a suivi des études cinématographiques au sein d'un institut spécialisé à Moscou (Russie) avant d'entamer son parcours artistique au cinéma, au théâtre et à la télévision. Sa filmographie comporte plusieurs courts-métrages et feuilletons tels ceux intitulés "El-ghaliboun" et "Nizar Qabbani", en hommage au célèbre poète syrien (1923-1998). Fils du poète palestinien Youssef El-Khatib (1931-2011), ce réalisateur a également à son actif des publications à caractère poétique. Son film "El-Oum" est le dixième à avoir été visionné dans le cadre de la compétition des longs-métrages du FIOFA, sous la supervision du jury présidé par le critique cinéma libanais Ibrahim El-Arris. Ouverte par le film tunisien "El-Ziara" de Nawfel Saheb Ettaba, la compétition des longs-métrages prendra fin jeudi avec la projection de deux films intitulés "A l'heure du Caire" d'Amir Ramses (Egypte) et "Moi Noujoum, âgée de 10 ans et divorcée" de Khadidja El-Salami (Yemen).