Le ministre du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Mohamed El Ghazi a affirmé samedi que le taux du travail des enfants en Algérie était "infime", car ne dépassant pas 0,5%. Le ministre a indiqué, lors d'une rencontre organisée à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, que "les résultats des enquêtes réalisées par l'inspection du travail démontrent que ce phénomène est marginal, le taux ne dépassant guère les 0,5% par rapport aux effectifs des travailleurs présents sur les lieux de travail contrôlés". M. El Ghazi a souligné, lors de cette journée organisée sous le slogan "Non au travail des enfants, Oui à une éducation de qualité", qu"'il convient de signaler qu'aucun cas n'a été signalé en ce qui concerne l'existence des pires formes de travail des enfants" en Algérie. Le ministre a cité les dispositifs et les politiques nationales prises en matière de lutte contre le travail des enfants notamment en ce qui concerne l'age minimal d'admission à l'emploi et l'enseignement obligatoire et gratuit, outre la création depuis 2003 d'une commission nationale intersectorielle de prévention et de lutte contre le travail des enfants. L'objectif visé est l'instauration d'un environnement favorable et protecteur aux enfants, contribuant ainsi à les faire bénéficier d'une couverture en matière d'éducation, de santé et de soutien de toute forme", outre la mise en place de politiques qui garantissent "l'accès à une éducation de qualité et des investissements dans le domaine de l'enseignement", a-t-il estimé. Quelque 8 millions d'enfants âgés entre 6 et 16 ans sont scolarisés, de manière gratuite et obligatoire, avec un taux de scolarisation qui est de 98%, a-t-il précisé. L'Algérie a ratifié en 1992 la Convention internationale relative aux droits de l'enfant ainsi que les principales conventions internationales pertinentes dont la convention n° 138 relative à l'age minimal d'admission à l'emploi, a rappelé le ministre. M. El Ghazi a appelé les parents à préserver les droits de leurs enfants, soulignant que le travail des enfants en Algérie était souvent constaté en milieu familial. Par ailleurs, le ministre de la formation et de l'enseignement professionnels, Mohamed Mebarki a cité, dans une allocution, cinq dispositifs adaptés qui offrent autant de chance aux jeunes pour se qualifier, concourant ainsi directement à réduire le risque de leur éventuelle exploitation notamment par le secteur informel. M. Mebarki a évoqué plusieurs dispositifs et formules de formation professionnelle pour qualifier les jeunes notamment ceux n'ayant pas atteint le niveau scolaire requis outre une formation de proximité, à travers des sections détachées en milieu rural pour rapprocher la formation des jeunes. Ces dispositifs viennent s'ajouter à la politique suivie dans les différents modes de formation dont la formation résidentielle ou en présentiel, la formation par l'apprentissage et l'enseignement à distance. Par ailleurs, le ministre de l'emploi a affirmé que "l'application de la décision d'abrogation de l'article 87 bis du code du travail 90-11 sera effective à partir du mois d'août". "La loi des finances a adopté la mesure relative à l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail et son application est prévue en août prochain", a-t-il indiqué dans une déclaration à la presse en marge de la rencontre. Le ministre a précisé précédemment que l'application sera à effet rétroactif à partir du 1 janvier 2015, en faveur de plus de 1,4 million de travailleurs de la fonction publique et près de 2 millions de travailleurs du secteur économique". L'article 87 bis du code du travail prévoit que "le salaire national minimum garanti (SNMG) englobe le salaire de base, les primes et les indemnités, à l'exception des frais de missions assumés par le travailleur".