Le président français, François Hollande, a confirmé, lors de sa visite de travail et d'amitié qu'il a effectuée lundi à Alger, le caractère "exceptionnel" des relations qui unissent l'Algérie et la France. Dés son arrivée à l'aéroport Houari-Boumediene, le président Hollande a tenu à souligner le caractère "exceptionnel" de la relation liant l'Algérie à la France ainsi que l'amitié "réelle et fraternelle" entre les deux pays. Rappelant qu'il s'agit de la seconde visite du genre qu'il effectue après celle de 2012, il a affirmé que sa présence en Algérie est l'occasion d'"approfondir les relations bilatérales dans les différents domaines". Le président français a affirmé, en outre, avoir "beaucoup oeuvré ces derniers mois" avec le président Bouteflika pour "rapprocher encore" les deux pays dans les différents domaines, insistant sur l'importance de "travailler ensemble pour la Méditerranée". Abordant le domaine de l'histoire commune, le chef de l'Etat français a estimé qu"'il s'agit de faire le travail de mémoire et, en même temps, se tourner vers l'avenir". Un avenir, a-t-il poursuivi, qui "tourne autour du développement économique et du rapprochement universitaire et culturel". Le président Hollande a affirmé que la "relation personnelle" établie avec son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, allait "renforcer" les relations algéro-françaises dans les différents domaines. S'exprimant à l'issue de son entretien avec le chef de l'Etat, M. Hollande a ajouté que cette "relation personnelle" va également permettre aux deux pays d'apporter les "mêmes propositions" concernant "la résolution des crises et le rétablissement de la paix et la sécurité dans la région et dans le monde". En se recueillant à la mémoire des martyrs de la Révolution au sanctuaire du Martyr, le président Hollande est revenu sur le passé mémoriel commun, le qualifiant de "douloureux" avant de soutenir que "beaucoup de choses ont été apaisées" lors de sa première visite effectuée en décembre 2012. S'agissant du volet de la coopération économique, le chef de l'Etat français, qui a rappelé que son pays était le "premier partenaire" de l'Algérie, a souhaité que ce partenariat "se développe davantage". Il a soutenu que la présence des entreprises françaises en Algérie contribue au "développement de l'emploi" dans les deux pays, affirmant avoir la volonté de "faciliter la mobilité" des citoyens et des opérateurs économiques de part et d'autre. Le chef de l'Etat français a, par ailleurs, mis en exergue le "combat commun" mené contre le terrorisme et salué, à ce propos, le travail accompli par l'Algérie, notamment dans le rétablissement de la paix au Mali. M. Hollande a tenu, dans ce sens, à exprimer sa "gratitude" au gouvernement algérien qui "a tout fait pour permettre de retrouver les auteurs de l'assassinat d'Hervé Gourdel", ressortissant français assassiné en Algérie par un groupe terroriste en 2014. Avant de quitter Alger, le président français a indiqué, dans une conférence de presse, que le président Abdelaziz Bouteflika lui a "donné l'impression d'une grande maîtrise intellectuelle", ajoutant: "c'est rare de rencontrer des chefs d'Etat qui ont cette alacrité et cette capacité de jugement". "Le président Bouteflika m'a donné l'impression d'une grande maîtrise intellectuelle et même c'est rare de rencontrer un chef d'Etat qui a cette alacrité, cette capacité de jugement", a-t-il relevé, avant de poursuivre :"Je ne parle pas de ce qu'il peut faire pour l'Algérie, mais pour apporter sa sagesse et son jugement pour régler les crises dans le monde".