Les défis posés par la migration illégale doivent être traités "ensemble, de manière responsable et concertée", entre les Européens et les pays de la rive sud de la Méditerranée, a indiqué mercredi à Alger, l'ambassadeur de Suisse en Algérie, Muriel Berset Kohen. "Il nous parait évident que les défis posés par la migration illégale et le trafic d'être humain doivent être traités ensemble, de manière responsable et concertée, par l'Europe et la rive sud de la Méditerranée", a-t-elle indiqué lors d'une conférence de presse, présentant le projet portant sur la contribution suisse à la réintégration des ressortissants nigériens rapatriés par l'Algérie. Elle a ajouté que ces défis devenaient "de plus en plus communs" pour l'Algérie et la Suisse, appelant à la contribution de partenaires à ce programme ou à travers un projet complémentaire, car, a-t-elle relevé, "il faut une synergie des efforts pour assurer une bonne réinsertion". "C'est un projet qui est en soi modeste face à l'ampleur du défi, un projet de 500.000 euros qui coure jusqu'à 2016", a-t-elle précisé. Le projet de réintégration suisse et d'appui psychologique aux migrants rapatriés par l'Algérie, couvrant la période du 1er mai 2015 au 31 janvier 2016, consiste notamment à les assister pour leur assurer une réintégration socioéconomique. "En Suisse, nous sommes convaincus qu'on doit donner une réponse solidaire et commune à cette situation. Il faut qu'on travaille ensemble, parce que c'est inacceptable de voir tant de migrants mourir en Méditerranée. C'est triste", a-t-elle déploré. De son côté, l'ambassadeur du Niger en Algérie, Elhadji Mahamidou Yahaya, qui a assisté au point de presse, a indiqué que le rapatriement des ressortissants nigériens "n'était pas une finalité, mais uniquement une étape". "Nous avons besoin de l'accompagnement pour pouvoir leur assurer la réalisation de microprojets pour leur réinsertion", a-t-il souligné. Le gouvernement nigérien avait présenté une demande de rapatriement de ses ressortissants entrés clandestinement en Algérie, une demande acceptée par le gouvernement algérien. L'Algérie avait pris toutes les dispositions nécessaires pour assurer le retour de ces ressortissants dans leur pays d'origine dans le respect total de leur dignité.