La Présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, a réaffirmé l'engagement de l'UA à continuer à soutenir la Transition au Burkina Faso et à en faciliter l'aboutissement dans les délais convenus, avec la tenue des élections présidentielles et législatives en octobre 2015. Mme Zuma qui continue de suivre de près l'évolution de la situation au Burkina Faso, selon un communiqué dont l'APS a obtenu une copie, a exprimé sa préoccupation face à la tension qui prévaut dans ce pays depuis la fin juin, notamment à la suite d'incidents impliquant des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Le Burkina Faso connaît depuis plus d'une semaine une nouvelle crise autour du RSP: ce corps d'élite, qui fut le bras armé de l'ex-président Blaise Compaoré - chassé par la rue en octobre après 27 ans au pouvoir - exige le limogeage du lieutenant-colonel Zida, qui est pourtant son numéro deux. Mme Zuma a tenu à a rappeler, dans ce sens, les dispositions pertinentes de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, à laquelle le Burkina Faso est partie, et d'autres instruments connexes de l'UA. Dans ce contexte, elle souligne l'"attachement de l'UA à l'impératif de subordination des forces de défense et de sécurité à l'autorité politique et au respect de l'Etat de droit". Elle a, à cette occasion, demandé aux "acteurs burkinabé concernés de se conformer à ces principes, de faire preuve de la plus grande retenue et de s'abstenir de tout acte de nature à compliquer le déroulement de la Transition et à entraîner le pays sur la voie de l'instabilité, avec toutes les conséquences qui pourraient en résulter." L'"UA et la communauté internationale tiendront tous ceux qui feront entrave à la bonne conduite de la Transition responsables de leurs actes", a-t-elle ajouté. La Présidente de la Commission, se référant à l'adresse à la Nation faite par le Président Michel Kafando, vendredi dernier, se félicite de sa "détermination à conduire la Transition à son terme" et salue "les efforts soutenus qu'il déploie pour désamorcer la tension actuelle, y compris à travers la mise en place d'un Cadre de concertation de Sages." A cet égard, elle espère que "les conclusions de ce Cadre de concertation permettront de surmonter les défis actuels dans le respect de la Charte et des institutions de la Transition", lançant ainsi "un appel pressant à l'ensemble des parties prenantes burkinabé pour qu'elles fassent preuve d'un sens élevé des responsabilités et répondent à l'espoir né du changement pacifique d'octobre 2014." La Présidente de la Commission a exprimé à nouveau la profonde appréciation de l'UA à la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) pour ses efforts soutenus en appui à la Transition, ainsi qu'aux Nations unies et aux autres partenaires internationaux pour leur accompagnement. A, cet égard, l'UA continuera à œuvrer en étroite collaboration avec la CEDEAO et les Nations unies, ainsi qu'avec l'ensemble des partenaires bilatéraux et multilatéraux concernés, et ce dans le cadre du Groupe international de soutien et d'accompagnement de la Transition au Burkina Faso (GISAT-BF).