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Burkina Faso: retour à un pouvoir civil après 16 jours de régime militaire
Publié dans Algérie Presse Service le 17 - 11 - 2014

Le Burkina Faso a nommé une "personnalité civile", le diplomate Michel Kafando, pour diriger la transition qui doit conduire le pays à des élections en novembre 2015, plus de deux semaines après la démission forcée du président Blaise Compaoré.
Peu après l'annonce lundi de sa désignation au terme d'une nuit de tractations, le président intérimaire a qualifié de "redoutable responsabilité" cette nomination qui est intervenue quelques heures après la signature à Ouagadougou, par l'armée et les civils, de la charte de transition qui doit servir de feuille de route pour le pays pendant la prochaine année.
Le diplomate Michel Kafando a été choisi comme président de la transition du Burkina Faso, parmi deux autres candidats à savoir l'ex-ministre Joséphine Ouédraogo et le journaliste Cherif Sy.
Cette nomination est survenue aussi deux jours après le rétablissement de la Constitution burkinabé par le lieutenant-colonel, Issaac Zida, qui a pris les rênes du pays après le départ de Blaise Compaoré, le 31 octobre, chassé par la rue et l'opposition, en raison notamment de son souhait de modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir, après 27 années de règne.
Une fois la désignation de Michel Kafando actée par le Conseil constitutionnel, les civils auront repris officiellement les rênes du pays tournant ainsi la page du régime militaire.
"C'est exactement ce que les gens attendent"
Michel Kafando qui compte s'adresser au peuple burkinabé "dès que cela sera possible", s'est déjà engagé à relever les défis qui se posent au Burkina Faso car, a-t-il dit, il en va de "la crédibilité" de ce pays du Sahel qui, "après des journées terribles", a besoin de "redonner confiance" et de mettre "le cap sur l'avenir".
L'objectif visé, pour le président intérimaire, est de "bâtir ensemble une nouvelle société, une société réellement démocratique par la justice, la tolérance et l'union des cœurs", a-t-il indiqué dans un court discours manuscrit.
Selon l'opposition burkinabé, le programme de Michel Kafando "c'est exactement ce que les gens attendent parce que allait droit sur les problèmes de corruption et d'impunité".
"Il est extraordinairement en phase avec les attentes de la révolution", selon les dires de Zaphirin Diabré, le chef de file de l'opposition à Blaise Compaoré.
Ambassadeur à l'ONU
Agé de 72 ans, Michel Kafando a fait toute sa carrière dans la diplomatie. Après des études de droit public et de sciences politiques à Dakar jusqu'en 1968, il se rend à Bordeaux, Paris, puis Genève. Là, il obtient un diplôme de formation diplomatique au Centre européen de la dotation Carnegie.
A son retour en Haute-Volta û l'ancien nom du Burkina Faso jusqu'en 1984 û, il intègre le ministère des Affaires étrangères. Il est ambassadeur à l'ONU en 1981, et ministre des Affaires étrangères en 1983 au sein de plusieurs gouvernements, la Haute-Volta connaissant alors une forte instabilité.
L'avènement du président révolutionnaire Thomas Sankara (1983-1987), dont ce père de deux enfants n'était pas proche, le conduit sur les bancs de la Sorbonne, pour une thèse en 1990 sur la diplomatie ouest-africaine face au bloc de l'Est.
Plusieurs années plus tard, Michel Kafando retourne aux Nations unies représente le Burkina Faso durant 13 ans, de 1998 à 2011. Depuis sa retraite, M. Kafando s'est consacré à sa ferme, ainsi qu'à des travaux de consultant.
Satisfaction après la menace de sanctions
Aussitôt annoncée, la nomination du diplomate Michel Kafando à la tête du Burkina Faso a été saluée par l'Union africaine (UA) comme signe de la "maturité politique" et du "sens des responsabilités" des Burkinabè.
La présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, s'est ainsi réjouie dans un communiqué, du rétablissement de la Constitution" et a dit prendre "note avec satisfaction de la désignation d'une personnalité civile, Michel Kafando, comme président de la transition".
Le 3 novembre, l'organisation panafricaine avait donné deux semaines -- soit jusqu'à ce lundi -- aux militaires pour rendre les commandes du pays aux civils, brandissant la menace de sanctions.
Et en France, le président François Hollande a félicité Michel Kafando pour sa nomination et exprimé le soutien de son pays aux Burkinabé. "La France se tient aux côtés du Burkina Faso durant cette période clé de son histoire", a dit le chef de l'Etat français, selon un communiqué de la présidence.


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