La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a plaidé samedi à Alger en faveur de la mise en place d'une école à même de permettre à l'élève de développer ses potentialités et de s'épanouir à la mesure des moyens et ressources dégagés par l'Etat. "Aujourd'hui, une occasion précieuse nous est offerte pour arriver à un point de vue partagé sur les alternatives de redéploiement stratégique de la mise en oeuvre de la réforme et nous aspirons à mettre en place une école de l'ambition qui permette à l'élève de développer ses potentialités et de s'épanouir", a indiqué Mme Benghebrit dans son allocution lors de la Conférence nationale d'évaluation de la réforme de l'école. "Un tel projet est possible et nous sommes résolument décidés à le concrétiser grâce aux ressources matérielles, financières et humaines mises à disposition et aux grandes orientations telles que définies par la commission de réforme de l'école, instituée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika et adoptée en 2003", a-t-elle ajouté. En ce sens, la ministre a exhorté les experts participants à la conférence à avancer des "propositions novatrices à même d'être traduites en feuille de route claire". "Nous nous attèlerons durant les cinq prochaines années, et dans le cadre de la mise en oeuvre du programme du président de la République, à conforter les acquis de la réforme du système éducatif entamée en 2003", a-t-elle souligné. Mme Benghebrit a expliqué qu'un intérêt particulier sera accordé au cycle primaire qui prend en charge la moitié des effectifs globaux des élèves (46,29%) et dont les infrastructures représentent près de 72% du parc total des établissements scolaire. Evoquant l'opportunité de la tenue de cette conférence, la ministre a indiqué qu'une "maturation" dans la mise en oeuvre des réformes a été atteinte. Pour Mme Benghebrit, cette conférence intervient aussi dans le cadre des projections du système éducatif à l'horizon 2030, estimant "indispensable" l'organisation de ce genre de rencontres avec pour but de synthétiser les recommandations formulées par les professionnels du terrain. Elle a souligné en outre qu'il est attendu que cette conférence un impact sur le système éducatif et ses acteurs pour opérer des mutations pédagogiques tout en suscitant des questionnements sur les missions de l'école dans un environnement régional instable, a-t-elle relevé. La ministre a également souligné qu'à travers cette conférence, il est attendu d'"approfondir" la réflexion sur le statut des savoirs dans les sociétés en crise d'où, a-t-elle recommandé, "l'importance de la ‘contextualisation' des apprentissages dans un pays aussi vaste que l'Algérie". Toutefois, la ministre a relevé que le système éducatif "peine à s'adapter en matière de management éducatif et administratif face à la crise de croissance, caractérisée par une reprise de natalité depuis 2005-2006, un rythme de réalisation d'infrastructures intensif et une augmentation importante du nombre de personnels notamment les enseignants".