La violence est montée d'un cran ces jours-ci en Palestine après la mort d'un bébé palestinien de 18 mois brûlé à Naplouse en Cisjordanie occupée, par les colons extrémistes israéliens. Un acte "terroriste" qui a déclenché la colère et la consternation de l'Algérie et de la communauté internationale. Dans la nuit de vendredi-samedi à l'issue d'une journée meurtrière marquée par la mort de trois jeunes Palestiniens, dont un bébé brûlé vif par des extrémistes juifs, un autre Palestinien de 14 ans, du camp de réfugiés de Jalazon, a été atteint à la poitrine lors de ces affrontements qui ont éclaté près du point de contrôle d'Atara vendredi soir. Il est décédé à l'hôpital plusieurs heures après. Vendredi un Palestinien a été tué et un autre blessé par des tirs israéliens après s'être approchés de la frontière avec Israël lors de deux incidents dans la bande de Ghaza, selon des sources médicales et militaires. La communauté internationale a condamné cette recrudescence de violence et appelé à traduire en justice les auteurs de ces actes. Escalade des violences Le nouveau cycle de violences a été déclenché vendredi à l'aube lorsque des hommes masqués ont lancé des cocktails Molotov par la fenêtre de la maison de la famille Dawabcheh, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Vendredi, en hommage au bébé mort les manifestations ont tourné aux cortèges funéraires qui ont ensuite dégénéré en affrontements avec les forces israéliennes faisant la mort d'un jeune palestinien de 17 ans. Dans la nuit, une dizaine de Palestiniens ont été légèrement blessés lors d'échauffourées à El-Qods Est, occupée par Israël, selon l'agence palestinienne. Et samedi à la mi-journée, colons et Palestiniens s'affrontaient dans un village du nord de la Cisjordanie. Mercredi, Israël détruisait deux maisons en construction dans la colonie de Bet-El, près de Ramallah. Deux jours plus tard, la maison des Dawabcheh était attaquée et les assaillants recouvraient les murs d'une étoile de David où un bébé Ali, de 18 mois, est mort brûlé vif, et ses deux parents, Saad et Riham, et son frère, quatre ans, se débattent entre la vie et la mort. La plupart de ces attaques sont restées impunies et c'est là la raison pour laquelle elles se poursuivent, assurent, unanimes, militants des droits de l'Homme, Palestiniens et communauté internationale. Le président palestinien Mahmoud Abbas a prévenu qu'il entendait s'adresser à la Cour pénale internationale (CPI) après la mort d'un bébé palestinien brûlé vif, dénonçant un nouveau "crime de guerre" d'Israël. L'Algérie condamne et appelle à protéger les Palestiniens L'Algérie forte de sa position vis-à-vis de la question palestinienne a condamné samedi avec vigueur "le crime odieux" commis par des colons extrémistes israéliens contre une famille palestinienne causant la mort d'un bébé brûlé vif qualifiant de "terroriste et d'abject" . La diplomatie algérienne a réitéré son appel à la communauté internationale à intervenir en urgence pour assurer la protection au peuple palestinien et mettre un terme à ces crimes. Le porte parole du ministère des Affaires étrangères, Adelaziz Benali Chérif, a exprimé "la solidarité totale de l'Algérie, gouvernement et peuple, avec l'Etat de Palestine et réitéré le soutien du peuple palestinien et de sa cause juste pour qu'il puisse recouvrer ses droits légitimes notamment celui de l'établissement d'un Etat indépendant avec El Qods pour capitale". Consternation internationale Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a condamné avec "les termes les plus forts" la mort d'un bébé palestinien brûlé vif dans une attaque commise par des colons israéliens en Cisjordanie occupée, appelant à traduire en justice les auteurs de ces actes. Les Etats-Unis ont également "condamné avec la plus grande force" vendredi la mort du bébé palestinien brûlé vif dans l'incendie criminel de la maison familiale par des colons israéliens, et ont qualifié cet acte d"'attaque terroriste brutale", appelant au "calme" et à "éviter de faire monter les tensions à la suite de cet incident tragique". Même son de cloche du côté de l'Union européenne qui a appelé à "la pleine responsabilité, l'application efficace de la loi et la tolérance zéro pour les violences des colons", tandis que la Jordanie a condamné un "crime odieux qui aurait pu être évité si le gouvernement n'avait pas tourné le dos à la paix".