De mauvaises conditions météorologiques ont empêché lundi les secouristes d'atteindre une zone montagneuse isolée de l'est de l'Indonésie, où les débris de l'avion qui s'est écrasé avec 54 personnes à bord ont été repérés, selon des responsables. L'avion de la compagnie indonésienne Trigana Air a disparu dimanche des écrans radars, lors d'un vol de courte durée reliant deux villes de la province orientale de Papouasie Est. Il s'agit de la troisième catastrophe aérienne en moins d'un an dans ce pays d'Asie du Sud. Plus de 250 soldats, policiers et autres secouristes ont tenté, lundi de se frayer un chemin, à travers une forêt dense pour arriver jusqu'à la zone où devrait se trouver l'épave du bi-turbopropulseur ATR 42. L'appareil transportait 44 passagers adultes, cinq enfants et les cinq membres d'équipage, ainsi que 6,5 milliards de roupies (420.000 euros) en liquide. Cet argent public convoyé par des responsables de la poste devait être distribué à des familles pauvres de la province, a déclaré Haryono, le chef de la poste de Jayapura. L'avion qui avait décollé de Jayapura, capitale de la Papouasie, a disparu environ dix minutes avant l'atterrissage prévu à Oksibil, après avoir demandé l'autorisation d'entamer la descente par mauvais temps. Un avion participant aux recherches lundi a repéré des débris recouverts de fumée près d'Oksibil, dans les montagnes Bintang. Les équipes de secours appuyées par 11 avions ont entamé leurs opérations aux premières heures de la matinée pour tenter d'atteindre le site du crash à une altitude de 2.600 mètres d'altitude. Mais un épais brouillard réduisant fortement la visibilité et de la pluie ont empêché les secouristes d'arriver jusqu'au site, à une quinzaine de km d'Oksibil. Les opérations ont été suspendues, lundi à 17H30 (08H30 GMT), à la tombée de la nuit, et doivent reprendre mardi, a déclaré le chef de l'agence indonésienne de recherches et de secours, Bambang Soelistyo.