Les membres du gouvernement et les walis ont examiné lors de leur réunion samedi à Alger les moyens d'élargir le rôle du secteur privé dans le domaine de l'habitat et des infrastructures publiques, a annoncé le ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville Abdelmadjid Tebboune. M. Tebboune a précisé à l'issue de la réunion que des instructions ont été données aux walis en vue d'impliquer le secteur privé dans la construction des infrastructures publiques en proposant des mesures incitatives pour les investisseurs dans ce domaine. Il en outre indiqué que toutes les structures publiques à l'exception de celles relevant de sûreté, de la santé et de l'enseignement seront proposées aux entreprises privées, conformément à ce qui a été convenu lors de la réunion. Les promoteurs privés qui investissent dans la location de logements bénéficieront par ailleurs d'avantages particuliers, a précisé M. Tebboune qui affirme que cette orientation n'a rien à voir avec une éventuelle politique d'"austérité" mais relève "d'un changement économique profond qui marque le passage d'une économie rentière à une économie intégrée créatrice de richesses et soutenue par les entreprises privées". Les participants à cette rencontre ont abordé par ailleurs la politique urbanistique et l'aménagement d'un cadre de vie adéquat pour le citoyen en ville ou en milieu rural ainsi que les moyens de faire face aux extensions urbanistiques anarchiques. "Nous avons examiné aujourd'hui, a déclaré le ministre, les perspectives futures du secteur et la question centrale est: devons-nous poursuivre la politique de l'habitat qui vise à résoudre le problème du logement du point de vue quantitatif seulement ou bien opter pour une autre approche qui remet en question la sédentarisation des citoyens à travers le territoire national et met fin aux extensions urbanistiques effrénées". Il a en outre abordé la mise en place de nouveaux mécanismes de financement des logements en vue d'alléger la pression sur le trésor public et procéder à la révision des modalités de distribution du logement social. M. Tebboune a assuré que la politique de rationalisation des dépenses ne touchera pas les programmes de logements.