L'Algérie et le Mali ont exprimé leur "profonde" préoccupation face à la détérioration de la situation en Libye, appelant les parties libyennes à s'engager "loyalement et de bonne foi" dans le dialogue initié par le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon, indique mardi un communiqué conjoint rendu public à l'issue de la visite de travail et d'amitié en Algérie du président malien, Ibrahim Boubacar Keita. "Concernant la Libye, les deux chefs d'Etat ont exprimé leur profonde préoccupation face à la détérioration de la situation dans ce pays qui menace la nation libyenne dans ses fondements ainsi que la stabilité et la sécurité dans la région", souligne le communiqué. A cet égard, les présidents Abdelaziz Bouteflika et Ibrahim Boubakar Keita ont souligné "l'impératif du respect du cessez le feu sur l'ensemble du territoire libyen, et encouragé les parties libyennes, à l'exclusion des groupes terroristes reconnus en tant que tels par les Nations Unies, à s'engager loyalement et de bonne foi dans le dialogue initié par le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon, en vue de parvenir à une solution politique qui préserve l'unité, l'intégrité du territoire, la stabilité du pays et la cohésion de son peuple". Abordant la question du Sahara Occidental, les deux chefs d'Etat "ont réaffirmé leur soutien aux efforts du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon et son envoyé spécial, Christopher Ross, visant à trouver une solution politique mutuellement acceptable qui pourvoit à l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations Unies", indiqué, par ailleurs, la même source. S'agissant de la situation au Moyen-Orient, les présidents Bouteflika et Keita "ont réitéré leur soutien pour un règlement juste et durable du conflit israélo-palestinien, consacrant le droit du peuple palestinien à la création d'un Etat indépendant avec comme capitale El Qods". L'Algérie et le Mali ont, en outre, "plaidé en faveur d'une réforme profonde de l'Organisation des Nations Unies qui permette la participation active des pays africains au processus de prise de décision au niveau de cette organisation conformément à la position commune africaine reflétée dans le consensus d'Ezulwini", relève le communiqué conjoint.