Unis) - Le journal américain New York Times a récemment souligné que le gouvernement marocain devrait mettre fin à sa "campagne d'intimidation" contre des journalistes et des groupes de défense des droits de l'Homme. Dans son édition du 18 octobre, le New York Times a écrit dans son éditorial: "Le gouvernement (marocain) devrait cesser de harceler les journalistes et permettre à des groupes de défense des droits de l'Homme de faire leur travail en conformité avec la Constitution du Maroc et les normes internationales...". "Cette campagne concertée contre les détracteurs du régime porte un grave préjudice à l'image du pays", a ajouté le quotidien qui est revenu sur l'affaire Maâti Monjib, actuellement à son 14e jour de grève de la faim. "Maati Monjib, président de Freedom Now, et professeur à l'Université de Rabat, a été empêché de se rendre à une conférence en Norvège après avoir été accusé de "diffamation et de nuire à l'image du Maroc". En signe de protestation, M. Monjib a entamé une grève de la faim et a été hospitalisé après s'être effondré mardi 13 octobre", a relevé ainsi Le NY Times. L'éditorial reprend la déclaration que Monjib avait faite à l'agence de presse Reuters, stipulant qu'il préférait "mourir que de vivre dans une telle injustice". "Le Maroc est présenté comme l'un des pays les plus stables de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Mais cette réputation est menacée par une campagne gouvernementale d'intimidation contre des journalistes et des groupes de défense des droits de l'homme", a estimé le NY Times. Selon le journal, "le gouvernement marocain vise les journalistes qui osent rapporter les nouvelles qui ne lui plaisent pas". Le NY Times en veut pour preuve les affaires de Samad Iach, ce militant des droits de l'Homme et membre de l'Association marocaine du journalisme d'investigation, frappé également d'une interdiction de sortie du territoire depuis août dernier, et de Hicham Mansouri, militant associatif, condamné à dix mois de prison pour "adultère".