La troisième session du Comité mixte économique algéro-français (COMEFA), qui confirme la poursuite de l'élan politique dans les relations entre les deux pays, insufflé notamment par l'échange de visites au plus haut niveau, se tiendra lundi à Paris, à l'issue de laquelle pas moins de 9 accords seront signés. Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, sera accompagné, lors de cette visite de travail en France, du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Boouchouareb. Les travaux de la session du Comefa seront précédés d'une audience qu'accordera à l'Elysée, le président français, François Hollande, aux deux ministres algériens. Lamamra et Bouchouareb auront, par la suite, des entretiens avec leurs homologues français, au Quai d'Orsay, Laurent Fabius et Emmanuel Macron, avant la tenue des travaux de la 3e session. A l'issue de la séance plénière de la session, une cérémonie de signature de 8 accords dans les domaines des transports, de l'agriculture et de la propriété intellectuelle, est prévue. Un autre accord sur la mobilité des jeunes diplômés sera signé par les ministres des Affaires étrangères des deux pays. La cérémonie de signature sera suivie d'une conférence de presse. Dans l'après-midi, le ministre de l'Industrie et des Mines prendra part, au siège de la Chambre de commerce et d'industrie de la région Paris-île-de-France, aux rencontres sectorielles (numérique, sous-traitance et agroalimentaire), organisées par le responsable à la coopération industrielle et technologique algéro-française, Bachir Dehimi, et son homologue français, Jean-Louis Levet, pour prononcer l'allocution de clôture des travaux. Bouchouareb interviendra, mardi au siège du MEDEF international, devant des chefs d'entreprise et des opérateurs économiques français, avant de se rendre, en fin de matinée, au siège du Sénat, à l'occasion de la tenue des "Journées France-Algérie sur la coopération industrielle et le développement durable". La deuxième réunion du Comefa s'est déroulée à Oran, le 10 novembre 2014, rappelle-t-on. Le 12 mai dernier à Alger, lors de la réunion d'évaluation d'étape du Comefa, co-présidée par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Laurent Fabius, quatre accords de partenariat économique ont été signés. Les accords concernaient les secteurs industriel et de la formation. Le premier accord concerne un pacte d'actionnaires pour la création d'une société mixte de production de gaz industriel, constituée du groupe industriel public national des industries métallurgiques, IMetal, et le français Air Liquide, conformément à la règle 51/49% du capital régissant l'investissement étranger en Algérie. Le deuxième accord portait sur la création d'une société mixte entre l'Entreprise Métro d'Alger (EMA) et le groupe français Systra, qui sera chargée de l'engineering des transports urbains en Algérie. Le troisième est une prise de participation par la société française Otech dans le capital social de l'entreprise publique Irragris (filiale du groupe IMetal), spécialisée dans la fabrication de systèmes d'irrigations multiformes. Quant au quatrième document, il s'agissait d'une convention de partenariat signée entre le ministère de l'Industrie et des Mines et l'école française Knowledge Management (Skema) pour la création d'une école supérieure de management en Algérie. Deux autres accords relatifs aux statuts du Centre culturel algérien et de l'Ecole international algérienne à Paris ont été signés. Le Comefa, créé en mai 2013, rappelle-t-on, est un mécanisme de renforcement et de diversification des relations économiques, industrielles et commerciales entre l'Algérie et la France. Créé en application de la Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération entre la France et l'Algérie, signée le 19 décembre 2012 à Alger, ce comité qui regroupe les responsables des ministères des secteurs économiques des deux pays, a pour objectifs de définir une stratégie d'organisation d'un partenariat industriel, d'identifier les filières concernées, les projets et les entreprises algériennes et françaises susceptibles de s'organiser dans le cadre de ce partenariat. Ce cadre de coopération, les accords signés et les projets en cours, montrent bien, estiment des observateurs à Paris, que le partenariat algéro-français a atteint "sa vitesse de croisière" et que l'axe Paris-Alger a entamé un travail "concret" qui "s'inscrit dans la durée".