"Une vingtaine d'accords ont été signés entre les deux pays depuis l'institution du Comefa. Le président français, François Hollande, envisage de venir "prochainement" en Algérie, a confirmé, hier, Laurent Fabius, lors d'un point de presse, en marge de la réunion d'évaluation d'étapes du Comité mixte économique algéro- français (Comefa), à l'hôtel El-Aurassi à Alger, coprésidée par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, en présence du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, et de celui des Transports, Amar Ghoul. "À l'invitation de nos amis algériens, le président français envisage de venir prochainement ici. Il était là, il n'y a pas si longtemps, mais l'Algérie lui manque", a-t-il déclaré. Laurent Fabius n'a pas précisé la date de la prochaine visite en Algérie du président français. Le ministre des Affaires étrangères et du Développement international français a constaté que "dans tous les domaines, les relations entre l'Algérie et la France sont excellentes", après plus de deux années de travail en commun. "Cette proximité entre l'Algérie et la France est bénéfique pas seulement pour chacun des deux pays, mais aussi pour les deux régions auxquelles nous appartenons, l'Afrique et l'Europe", a estimé M. Fabius, dont c'est le 6e déplacement en Algérie en tant que ministre des Affaires étrangères et du Développement international. Pour Laurent Fabius, le partenariat d'exception voulu par les présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande "se traduit par des résultats concrets et des avancées". Quatre accords de partenariat économique ont été signés lors de cette réunion d'évaluation. Le premier accord porte sur la création d'une école de management signé entre le ministère de l'Industrie et des Mines et l'école Knowledge Management (Skema). "Cette école sera créée par sept groupes industriels, cinq publics et deux privés, à savoir Condor et Benamor", a précisé Bachir Dehimi, responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne. Cette école devrait être opérationnelle au 4e trimestre de l'année en cours. Le second accord concerne la signature d'un pacte d'actionnaires pour la création d'une société mixte de production de gaz industriel, entre le groupe industriel public des industries métallurgiques (Imetal) et le français Air Liquide, conformément à la règle 51/49% du capital régissant l'investissement étranger en Algérie. Le troisième partenariat porte sur une prise de participation par la société française Otech dans le capital social de l'entreprise publique Irragris, relevant du groupe Imetal, spécialisée dans la fabrication de systèmes d'irrigations multiformes. Le quatrième accord concerne la création d'une société mixte entre l'Entreprise Métro d'Alger (EMA) et le groupe français Systra, qui sera chargée de l'engineering des transports urbains en Algérie. "Nous avons la satisfaction de constater que nous progressons", a estimé M. Lamamra. "L'inauguration de l'usine à Annaba est incontestablement symbolique de cette progression soutenue. Les accords que nous venons de signer le sont tout autant", a-t-il ajouté. M. Lamamra a estimé que l'Algérie et la France ont trouvé "la bonne méthodologie" et disposent "de bons mécanismes et outils" leur permettant de progresser dans la construction d'un partenariat d'exception. Une vingtaine d'accords ont été signés entre les deux pays depuis l'institution du Comefa. M.R.