La création d'un réseau national de compétences dédié à la réalisation de drones "made in Algeria" a été vivement recommandée, mercredi à Oran, par les participants à la 2ème Conférence internationale sur les Sciences aéronautiques. Cette proposition a pour but de "réunir l'ensemble des acteurs du secteur, académiques et économiques, à l'effet de mettre en place une industrie 100 % algérienne dans le segment aéronautique", a précisé à l'APS Pr. Bachir Imine, président de la rencontre, tenue deux jours durant à l'Université des Sciences et de la technologie Mohamed-Boudiaf (USTO-MB). "La réflexion émise dans ce sens s'étend aussi aux compétences nationales établies à l'étranger, à l'instar des chercheurs ayant participé à la manifestation scientifique qui se sont tous montrés enthousiasmés par la perspective de contribuer au montage d'un projet en Algérie", a-t-il souligné. La mise en réseau des compétences universitaires et des opérateurs économiques permettra de "réaliser des drones à même de répondre avec efficience aux attentes des secteurs utilisateurs", a fait valoir Pr. Imine, également directeur du Laboratoire d'aéronautique et systèmes propulsifs (LASP) de l'USTO-MB. La Conférence a en outre constitué une opportunité pour suggérer la création, au sein de l'USTO-MB, d'un Département dédié à la Mécanique de l'aviation légère, et ce, pour favoriser l'émergence de nouveaux parcours de formation au profit des étudiants. Les activités de recherche dans ce domaine sont actuellement prises en charge par le LASP qui a vu ses équipes produire plusieurs prototypes de drone de basse altitude et des maquettes d'autres appareils de moyenne altitude. Une centaine de chercheurs, dont une majorité de compétences algériennes, ont pris part à cette rencontre marquée par la mise en relief des avancées technologiques au travers de conférences et ateliers axés notamment sur l'aérodynamique, la combustion, les structures et les matériaux. Les drones qui sont également appelés "véhicules aériens autonomes (UAV)" constituent, grâce aux images transmises par la caméra embarquée, de précieux outils pour les secteurs utilisateurs comme les institutions chargées de la surveillance des frontières, du contrôle de la pêche, de la surveillance des forêts, des prévisions météorologiques et de la régulation du trafic routier.