Le Groupe parlementaire norvégien pour le Sahara Occidental a réitéré son soutien au peuple sahraoui et réaffirmé son droit à l'autodétermination et à l'indépendance de l'occupation marocaine, à l'occasion d'une journée d'étude organisée au siège du parlement à Oslo, a rapporté samedi l'Agence de presse sahraouie (SPS). Dans son intervention à l'ouverture de cette journée placée sous le thème "le Sahara occidental: 40 ans sous l'occupation", la présidente du groupe parlementaire pour le Sahara Occidental, Trine Skei, également chef du Parti libéral norvégien, a souligné que l'organisation de cette journée "reflète l'attention croissante accordée à la juste cause du peuple sahraoui au niveau de la politique norvégienne". Pour sa part, le professeur de droit à l'Université de Stockholm, Paul Warnock a axé son intervention sur les recommandations du droit international concernant le Sahara Occidental, rappelant l'avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ), qui avait tranché en 1975 l'inexistence de liens de souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. Paul Warnock a également réaffirmé le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance. Il a en outre abordé le statut juridique du Sahara Occidental en tant que territoire occupé, ce qui rend toute exploitation des ressources naturelles par l'occupant marocain une violation flagrante du droit international, les territoires en processus de décolonisation. De son côté, la vice-présidente du Parlement panafricain, Suelma Beiruk, présente à la rencontre, a parlé des étapes du processus de règlement africaines-onusiennes et le rôle d'avant-garde joué par l'Union africaine (UA) en vue d'accélérer le processus de décolonisation de la dernière colonie en Afrique. Intervenant à cette occasion, le coordinateur du Comité norvégien de soutien au Sahara occidental, Eric Hagen a affirmé la "convergence" de la classe politique norvégienne sur le soutien du droit légitime du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance, inscrit dans la Charte des Nations Unies et les conventions internationales pertinentes. L'ancien commandant des forces de la MINURSO, Kurt Mosgaarda a, à son tour, rappelé que la tâche principale de la MINURSO est l'organisation d'un référendum libre et juste pour la décolonisation du territoire, insistant sur la nécessité d'élargir le mandat de la MINURSO pour y inclure la surveillance et le rapport sur la situation des droits humains dans le territoire. Le président du fonds norvégien de soutien des étudiants et des professeurs, Niklas Paulsen a saisi cette occasion pour réitérer la position de son organisation en faveur du droit du peuple sahraoui, rappelant les initiatives prises par son organisation en matière de sensibilisation autour de la question sahraouie dans son pays. L'ancien prisonnier politique sahraoui, El Wali Amaidan , a parlé de "ses souffrances durant son emprisonnement et les violations des droits humains perpétrées par les autorités d'occupation marocaines contre les civils sahraouis dans les territoires occupés". Pour rappel, le Groupe parlementaire norvégien pour le Sahara occidental a été créé en décembre 2014, et comprend des représentants de cinq partis politiques norvégiens. Dernière colonie en Afrique, le Sahara Occidental a été colonisé par le Maroc, il y a presque 40 ans, en 1975, après le départ des troupes espagnoles, et reste à ce jour inscrite à l'ONU au chapitre des territoires à décoloniser selon les règles du droit internationale en matière.