Le quatrième sommet arabo-sud-américain, entamé mardi dans la capitale saoudienne, devrait être sanctionné mercredi par la "Déclaration de Ryadh" à l'issue des travaux axés sur les questions internationales d'intérêt commun et les divers domaines de coopération. Ce sommet auquel participe le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed-Larbi Ould Khelifa, en tant que représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, se veut une occasion pour raffermir les relations entre le Monde arabe et l'Amérique latine. Les travaux devrait être sanctionné par la "Déclaration de Ryadh" relative aux questions d'actualité dans le monde arabe, comme la Palestine, les crises en Syrie, Yémen, Libye, ainsi que la question des Iles Malouines objet de litige entre l'Argentine et le Royaume Uni. Le sommet arabo-sud-américain devra également se prononcer sur les questions relatives à la coopération entre les deux régions notamment dans les domaines économique, social, culturel et scientifique. Les participants à ce sommet veulent ainsi se donner les moyens leur permettant de renforcer les relations entre leurs deux régions, géographiquement éloignées mais économiquement puissantes. Les échanges commerciaux entre les deux parties ont atteint le seuil de 30 milliards de dollars fin 2014 alors qu'elles ne dépassaient pas les 5 milliards de dollars lors de la première session de ce sommet tenue au Brésil. Le ministre soudanais des Affaires étrangères Ibrahim Ghandour a indiqué que les opportunités de coopération existaient mais "n'ont pas été encore exploitées pour profiter du potentiel" des deux régions. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon participe également au sommet aux côtés de chefs d'Etat dont le président du Venezuela Nicolas Maduro, dont le pays appartient à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le président Rafael Correa de l'Equateur, le plus petit pays membre de l'Opep, ainsi que les présidents égyptien Abdel Fattah al-Sissi, irakien Fouad Massoum, soudanais Omar el-Béchir, palestinien Mahmoud Abbas et le roi Abdallah II de Jordanie. Les 22 membres de la Ligue arabe et 12 pays sud-américains ont tenu leur premier sommet en 2005 au Brésil. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a indiqué que les trois précédents sommets avaient cherché à développer les échanges commerciaux et les investissements entre les deux régions. Deux pays sud-américains, l'Argentine et le Brésil, font partie du G20, tout comme l'Arabie saoudite. Le royaume saoudien et ses voisins arabes du Golfe contribuent largement à la production mondiale de pétrole, et le Brésil et Venezuela sont des grands producteurs de brut.