De nombreux citoyens et représentants d'organisations belges ont répondu jeudi à l'appel du Comité belge de soutien au peuple sahraoui à un rassemblement devant le siège des Nations unies à Bruxelles afin de rappeler les engagements de l'ONU pris il y a 24 ans pour la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara Occidental. Le message des manifestants était clair : "40 ans, basta", "Referendum now!" peut-on lire sur les banderoles brandies par les participants à ce rassemblement qui ont également scandé "40 ans que le peuple sahraoui attend le processus de décolonisation auquel il a droit", "40 ans de violations des droits de l'Homme dans les territoires occupés par le Maroc", "40 ans de violation du droit international de la part du gouvernement marocain" et "40 ans d'exil où ils ont trouvé refuge, dans le Sud de l'Algérie". Le Président du Comité, Pierre Galand, est allé remettre à la représentante de l'ONU à Bruxelles une lettre pour rappeler à l'organisation onusienne le droit international. "L'ONU s'est engagée voici près d'un quart de siècle, en accord avec les deux parties: le Maroc et le Front Polisario, à organiser un référendum d'autodétermination sous la conduite de la Minurso. Cédant aux manœuvres dilatoires du Maroc et aux pressions de la France, l'ONU a manqué gravement à ses obligations", a-t-il déclaré à l'APS. Les Nations Unies, a-t-il poursuivi, "doivent agir et apporter au peuple sahraoui le processus de décolonisation auquel il a droit en tant que dernière colonie d'Afrique". "Nous, militants de la paix pour les droits des peuples, nous sommes là pour rappeler le droit international aux Nations unies et leur dire que cela a assez duré: Remplissez vos obligations telles qu'elles sont prévues par la Charte et par les résolutions pertinentes des Nations unies", a-t-il ajouté. Le président de la Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco), Pierre Galand, a insisté sur l'importance de permettre la libre expression du peuple sahraoui et de mettre fin à l'occupation, à la colonisation, à la répression, au Mur de la Honte et à l'exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara Occidental par le Maroc. Entre le 40e anniversaire de la triste marche verte le 6 novembre 1975 et les honteux accords de Madrid le 14 novembre 1975, "nous nous sommes retrouvés ici dans la capitale européenne pour dénoncer la visite du Roi du Maroc dans les territoires occupés", a-t-il encore ajouté, soutenant qu' "il n y'a aucune différence entre Israël qui occupe la Palestine et le Maroc qui occupe les territoires du Sahara occidental". La 40e édition de l'Eucoco, prévue vendredi et samedi à Madrid, sera l'occasion pour mobiliser la communauté internationale afin d'accélérer le processus de décolonisation du Sahara Occidental. "Nous allons voir avec les participants à cette conférence qui viendront, d'ailleurs, d'Amérique Latine, d'Afrique, d'Europe, des Etats unis et même d'Asie, comment obliger l'ONU à remplir sa mission", a-t-il affirmé.