Les participants à l'atelier sur les droits de l'Homme et les territoires occupés ont dénoncé samedi à Madrid les violations et les exactions commises par l'occupant marocain dans les territoires sahraouis occupés, appelant à l'arrêt immédiat de la répression des droits de l'homme et la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines. "Nous continuons à soutenir la lutte du peuple sahraoui dans les territoires occupés", ont affirmé les participants à cet atelier de la 40e édition de la Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO), exigeant "la tenue rapidement du référendum d'autodétermination du peuple sahraoui". Ils réclament, également, l'"arrêt de la répression des droits de l'Homme et la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis", soulignant que "les organes internationaux (ONU, UE, et Conseil des Nations unies pour les droits de l'Homme) doivent exiger du gouvernement marocain l'accomplissement des revendications fixées". Ces militants, venus d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine et d'Europe ont également souligné la nécessité de "protéger les militants sahraouis, défenseurs des droits de l'Homme", exigeant, à cet égard, l'"ouverture des territoires sahraouis occupés aux observateurs internationaux et aux médias". Concernant la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (MINURSO), les participants ont appelé à l'élargissement du mandat de cette mission à la protection des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés illégalement par le Maroc depuis 1975. Lors de cette séance de travail de l'atelier sur les droits de l'Homme et les territoires occupés, les participants ont proposés un plan d'action pour accompagner le peuple sahraoui dans sa lutte pour son indépendance. "Une mise à jour permanente de la situation dans les territoires occupés, la libération des prisonniers, la présence d'avocats aux jugements des militants sahraouis, la présence d'observateurs internationaux dans les territoires sahraouis occupés et la prise de mesures pour la protection des militants sahraouis défenseurs des droits de l'Homme", étaient parmi les revendications des participants. La tenue de cette 40e édition de l'EUCOCO, coïncide avec le 40ème anniversaire de la signature de la Déclaration de Madrid (14 novembre 1975), qui avait ouvert la voie à l'invasion marocaine des territoires sahraouis. A cette occasion, les participants ont tenu à rappeler à l'Espagne sa responsabilité concernant les violations commises par le Maroc depuis 40 ans dans les territoires sahraouis, demandant également au gouvernement espagnol d'"assumer sa responsabilité comme puissance administrative des territoires du Sahara Occidental". Dans ce sens, les participants ont affirmé que "la lutte continue jusqu'à l'indépendance du Sahara Occidental", soulignant qu'"il faut maintenir une compagne internationale permanente de sensibilisation devant les instances internationales, notamment l'ONU, le Conseil de sécurité et la Quatrième Commission de l'assemblée générale de l'ONU". Les travaux de la 40ème édition l'EUCOCO, qui se tient sous le slogan "La décolonisation au Sahara Occidental, garant de la paix et de la stabilité dans la région", ont débuté vendredi à Madrid avec la participation de quelque 400 militants pour l'indépendance du Sahara occidental, issus des cinq continents.