La coopération algéro-française dans l'enseignement supérieur doit s'adapter à la réalité socio-économique des deux pays et répondre aux besoins du marché de l'emploi, a affirmé samedi à Alger le directeur de la Coopération au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Arezki Saidani. S'exprimant lors de l'ouverture de la troisième édition du Salon de l'enseignement supérieur Algérie-France, M. Saidani a indiqué que le marché de l'emploi connaissait des mutations permanentes auxquelles il faudrait s'adapter, souhaitant que "les formations et les métiers proposés, dans le cadre de cette coopération, soient ancrés dans la réalité socio-économique des deux pays". Il a indiqué que le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique occupait une "grande place" dans la coopération entre l'Algérie et la France eu égard à son importance dans le développement socio-économique des deux pays et l'épanouissement de leurs jeunesses respectives. M. Saidani a fait savoir que la France demeurait la première destination des Algériens souhaitant faire des formations universitaires et scientifiques à l'étranger, qu'ils soient étudiants ou enseignants/chercheurs. Durant l'année 2014, le nombre d'étudiants algériens inscrits aux universités et Instituts en France avait atteint, selon lui, 13.350 étudiants, alors que celui des enseignants dépassait les 4.000 professeurs. Il a affirmé que la tenue, dans les mois à venir, de la quatrième Conférence algéro-française de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, contribuera "significativement" à renforcer la coopération entre les deux pays. Concernant la troisième édition du Salon de l'enseignement supérieur Algérie-France, M. Saidani a indiqué que le succès des précédentes éditions avait encouragé cette année les deux parties à organiser la manifestation au niveau de deux sites (Alger et Oran). La quatrième édition du Salon sera, quant à elle, tenue sur trois sites: Alger, Oran et Biskra ou Constantine, dans le but de faire bénéficier de cette expérience un maximum d'étudiants et d'enseignants algériens. De son côté, le conseiller de coopération et d'action culturelle à l'ambassade de France et directeur de l'Institut français d'Algérie, Alexis Andres, a exprimé l'importance accordée par son pays à la coopération universitaire et scientifique avec l'Algérie. "Le plus important budget français de la coopération dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique est accordé à l'Algérie", a-t-il dit sans donner de détails sur le montant. Il a relevé que l'Institut français d'Algérie, comprenant cinq structures situées dans différentes régions du pays, constituait un espace de formation, d'orientation et d'échange dans le domaine de l'éducation et de l'enseignement supérieur. Selon lui, la communauté estudiantine algérienne, forte de quelque 300.000 étudiants, est la troisième plus importante, du point de vue nombre, dans les établissements universitaires et scientifiques en France. M. Andres a estimé que la plateforme numérique lancée récemment par l'ambassade de France, pour créer un réseau d'étudiants algériens ayant suivi des études en France, permettrait d'établir un lien direct entre ces derniers et des opérateurs économiques des deux pays. Le responsable Afrique du Nord et Moyen-orient de Campus France, Yoann Le Bonhomme, s'est félicité, pour sa part, de l'"amélioration" que connaît l'organisation et la participation de ce Salon au fil des ans. Il a fait savoir que le réseau de Campus France en Algérie, une institution spécialisée dans l'octroi de bourses de formation et d'organisation de séjour en France au profit d'étudiants étrangers, était "le plus important" d'Afrique.