L'appui aux PME doit être fondé sur le principe du double ancrage "innovation et compétitivité", ont estimé lundi à Batna les participants à une rencontre sur la "compétitivité et développement de l'entreprise". "Il faut faire de l'innovation et de la compétitivité une priorité pour donner un nouvel élan à la politique d'appui aux PME, notamment dans un contexte où l'un des grands défis de notre pays se pose en termes de création d'emplois et de revenus pour une jeunesse suspendue à de multiples attentes", a-t-on appelé lors de cette rencontre organisée à l'université Batna 1 à l'occasion de la clôture de la Semaine mondiale de l'entrepreneuriat. Une experte en management de l'Institut Manageo de Paris (France), Sara Louahem, a considéré, dans sa communication, que "l'un des défis de l'Algérie est celui de la compétitivité de ses entreprises". Pour cette spécialiste, "l'université doit adapter son offre de formation au marché économique et contribuer à cette compétitivité, de sorte à obtenir une adéquation entre la production académique et les besoins du marché". Elle a estimé qu'il était temps de promouvoir une vraie culture entrepreneuriale chez les étudiants diplômés pour mettre en place des passerelles effectives entre les entreprises et les universités. De son côté, le représentant de l'Institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI), Hichem Boutaba, a plaidé quant à lui pour le renforcement de la capacité des entreprises à construire l'avenir par la création de produits et de services innovants, à forte valeur ajoutée. Il a indiqué dans ce contexte que l'INAPI s'engageait à travers son Centre d'appui à la technologie et l'invention (CATI), et en vertu d'une convention signée avec la pépinière de l'université de Batna, à "accompagner et à protéger à la fois les investissements et l'innovation, tout en promouvant les connaissances des jeunes diplômés dans le domaine des affaires et en leur facilitant le contact avec les professionnels".