L'émergence d'une nouvelle génération d'entrepreneurs passe par «l'ancrage d'une culture entrepreneuriale» dans les rangs des étudiants, a indiqué, dimanche, le directeur de la Maison de l'entrepreneuriat de l'université de Batna, le Pr Djemai Arar. «La concrétisation de cet objectif s'opérera par la consolidation des passerelles entre les entreprises et l'université, pour obtenir une adéquation entre la production académique et les besoins du marché», a ajouté cet universitaire, en ouverture d'une université d'été organisée sous le thème de «la culture entrepreneuriale en milieu universitaire». Des enseignants de l'institut des sciences économiques et des cadres de l'antenne de wilaya de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ) ont souligné, lors de cette rencontre, que l'un des défis que l'Algérie se doit de relever, dans le contexte actuel marqué par la chute des prix du pétrole, est celui de la diversification de l'économie nationale qui passe, a-t-on soutenu, par «le développement des petites et moyennes entreprises (PME) et la libération des initiatives, surtout celles des jeunes». Plusieurs intervenants ont fait part, lors du débat, de «la nécessité de se diriger résolument vers une culture de l'entrepreneuriat à travers l'intégration, dans les programmes de formation professionnelle et d'enseignement supérieur, de la dimension entrepreneuriale». Inscrite dans le cadre des activités de la Maison de l'entrepreneuriat de l'université Hadj-Lakhdar de Batna, cette université d'été de 5 jours, organisée avec le concours de l'ANSEJ, se fixe pour première mission de «stimuler l'esprit d'initiative des étudiants en privilégiant le débat interactif». Elle vise aussi à expliquer la démarche pédagogique fondée sur l'apprentissage par l'action (learning by doing) et sur le mentorat, en tant qu'accompagnement personnalisé, «de professionnels à professionnels» entre les mentors de l'ANSEJ et les jeunes porteurs de projets pour les aider à réaliser leurs projets.