Plus de 7.300 cas de violences faites aux femmes, dont 5.350 cas de violences physiques ont été enregistrés au cours des 9 premiers mois de 2015, a indiqué mardi à Alger la Commissaire Slatnia Hayet de la Police judiciaire de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). 7.375 cas de violences faites aux femmes, dont 5.350 cas de violences physiques et 7.375 cas de mauvais traitements, ont été enregistrés au cours des 9 premiers mois de 2015, a précisé la commissaire de police lors du Forum de la Sûreté nationale sur "le rôle de la police dans la lutte contre la violence faite aux femmes". 22 cas d'homicides volontaires, 4 cas de coups et blessures volontaires entraînant la mort, 206 cas d'agressions sexuelles, 81 cas de harcèlement sexuel et 6 cas d'inceste ont également été enregistrés, a-t-elle ajouté. Les violences faites aux femmes n'épargnent aucune tranche d'âge, mais les 26-35 ans sont les plus touchées avec 2.216 cas au cours de la période de référence. Si cette violence affecte les femmes divorcées et célibataires, les femmes mariées sont les plus touchées avec 4.136 cas au cours des 9 premiers mois de 2015, a souligné la commissaire de police. Ces actes de violence sont d'abord commis par des individus étrangers à la victime, mais aussi par l'époux, le frère, le fils puis le père de la victime, a-t-elle indiqué. Dans ce contexte, Mme Slatnia a affirmé qu"'Alger occupe la première place en termes de nombre de femmes violentées avec 1.159 cas, suivie des wilayas d'Oran et de Constantine". Plusieurs campagnes de sensibilisation ont été menées par les services de la Sûreté nationale qui participent également au comité de suivi de la mise en oeuvre de la stratégie nationale de lutte contre les violences faites aux femmes sous la supervision du ministère de la solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, a-t-elle ajouté. Pour Mme Slatnia, les services de sécurité procèdent par le biais des cellules de communication et d'écoute à l'orientation des femmes violentées pour qu'elles bénéficient des programmes de prise en charge psychologique supervisés par le ministère de la solidarité nationale. Pour ce faire, la DGSN veille à la formation de ses cadres pour leur permettre de mieux prendre en charge les femmes violentées au niveau des postes de police.