Les représentants du Niger, de la Tunisie et du Tchad ont souligné mardi à Alger, l'urgence de parvenir à une "solution politique" dans ce pays, réitérant par la même occasion leur soutien au nouveau représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Martin Kobler. Lors la 7ème réunion ministérielle ordinaire des pays voisins de la Libye, la ministre des Affaires étrangères, de la coopération de l'Intégration africaine et des Nigériens à l'extérieur, Aichatou Boulama Kané, a indiqué qu'il "est plus urgent de trouver une solution (...) à la situation chaotique" qui règne en Libye, considérant qu'elle constitue "un terreau sur lequel prospèrent tous les groupes maffieux". Elle a estimé, dans ce sens, que l'insécurité transfrontalière est une source d'inquiétudes" aux pays voisins de la Libye lequel, avec l'aide de la communauté internationale, devrait prendre "les mesures qui s'imposent". Boulama Kané a salué, par ailleurs, les efforts de l'Algérie pour le rétablissement de la paix et la sécurité dans la région. Pour sa part, le ministre d'Etat tunisien, chargé des Affaires africaines et arabes, Touhami Labdouni, a appelé les parties libyennes à "interagir" politiquement pour parvenir à un accord, réitérant le soutien de son pays à M. Kobler. M. Labdouni a réaffirmé la position de son pays consistant à rejeter toute intervention militaire en Libye pour préserver l'intégrité territoriale du pays et l'unité de son peuple. Il a appelé également, à la conclusion dans "les plus brefs délais" d'un accord, affirmant refuser la division de la Libye. Le ministre des Affaires étrangères du Tchad, Moussa Faki Mahamat, a salué les efforts de médiation au niveau des pays voisins, appelant à ce que "le schéma de solution doit être le plus réaliste possible". M. Faki a notamment rappelé les efforts déployés par la communauté internationale réaffirmant, le soutien du Tchad au nouveau représentant spécial du secrétaire général des Nations unies. Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères libyen, Mohamed Bayri a appelé à l'"intensification et à l'unification des efforts" pour faire face aux activités criminelles dans la région, exprimant sa conviction qu'une telle mission "ardue" nécessite de "grands moyens". "Il faut faire face à ces dangers par la coopération bilatérale, régionale et internationale", a-t-il dit, appelant la communauté internationale à mettre en place une "stratégie commune" et à apporter son appui aux institutions et à l'armée de son pays.