La Conférence internationale sur la Libye, prévue dimanche à Rome, se veut une opportunité pour consolider le consensus qui se dégage en faveur de l'urgence d'une solution politique dans ce pays et la mise en place d'un gouvernement d'union nationale capable de gérer la période transitoire. La conférence, qui verra entre autres la participation des pays voisins dont l'Algérie, se tient à "un moment important" du processus onusien de règlement de la crise libyenne, a pour objectif de renforcer le consensus qui se dégage en Libye et au niveau de la communauté internationale, en faveur de l'urgence d'une solution politique dans ce pays devant conduire à la mise en place d'un gouvernement d'union nationale capable de gérer la période transitoire. La rencontre a également pour but de faire face aux défis politique, économique et sécuritaire, notamment la lutte contre le terrorisme et ses ramifications du crime organisé, que la Libye affronte. La situation de blocage politique et institutionnelle dans le pays profite essentiellement aux affairistes et aux groupes terroristes. A Rome, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, représentera l'Algérie à la Conférence sur la Libye, à l'invitation conjointe du ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, et du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, qui co-présideront la rencontre. Participeront également à cette Conférence les pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies (P5), l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne, l'Egypte, la Tunisie, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler, l'Union européenne, ainsi que d'autres pays de la région. La conférence, a pour but, avait souligné M. Gentiloni, d'établir un gouvernement de consensus national en Libye, éviter la "désagrégation totale" du pays et stopper l'avancée de l'organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (EI/Daech). La Libye, qui se trouve dans le chaos depuis la chute de l'ancien régime de Maamar El Gueddafi, fait face aux tergiversations des deux parlements rivaux qui se disputent un pouvoir illusoire et des butins d'une guerre qui déchire le pays et risque même de le faire éclater en deux entités au moins, la Cyrénaïque et la Tripolitaine. Une conférence sur le modèle de celle de Vienne pour la Syrie A l'issue d'une récente rencontre avec John Kerry, M. Gentiloni a expliqué que le format de la conférence romaine sur la Libye serait semblable à celui de celle de Vienne sur la Syrie, tant pour le nombre des participants que pour le mélange entre grands décideurs internationaux et pays voisins ayant un intérêt direct sur le terrain. Pour le président italien, ...la "renaissance de l'Etat libyen" mettra fin à la présence de Daech dans la région. La résolution de la crise libyenne "est entre les mains des Libyens en premier lieu" et "ne doit en aucun cas être dictée" par des parties étrangères, a-t-il insisté. Dans une déclaration au journal, Messagero, de jeudi, le président italien a affirmé que son pays a "un rôle" dans le processus de stabilisation en Libye, et que la conférence de Rome vient au "moment opportun", rappelant que l'Italie s'est engagée depuis longtemps à contribuer à un règlement pacifique de la crise, à même de mettre un terme aux divisions internes et aux affrontements armés en Libye. L'ONU attaché à l'intégrité territoriale de la Libye Les membres du Conseil de sécurité ont réaffirmé leur ferme attachement à la souveraineté, l'indépendance, l'intégrité territoriale et l'unité nationale de la Libye, et exprimé leur inquiétude face à la crise politique, sécuritaire et institutionnelle en cours dans le pays . Le Conseil a également condamné la poursuite des attaques menées par Daech, Ansar Charia et tous les autres personnes, groupes, entreprises et entités associés à El-Qaida opérant en Libye, notamment à Syrte, en brandissant la menace de sanctions contre ceux qui menacent la paix, la stabilité et la sécurité de la Libye ou qui compromettent la réussite de sa transition politique. Le Conseil de sécurité a exhorté tous les participants libyens au dialogue à approuver et à signer l'Accord politique pour la formation d'un gouvernement d'entente nationale, finalisé par les parties libyennes au mois d'octobre sur la base des textes proposés par l'ex-émissaire onusien Bernardino Leon, présente une opportunité réelle de résoudre la situation actuelle, après des consultations amples et exhaustives réalisées dans le cadre du dialogue mené par les parties, sous l'égide de l'ONU.