L'apport précieux des médias arabes à la cause algérienne et à la Révolution de Novembre a été mis en avant jeudi à Constantine au cours d'un colloque international consacré à ce thème à l'université des sciences islamiques Emir-Abdelkader. Dans une intervention inaugurale, le ministre de la culture, Azzedine Mihoubi, a rendu hommage, "au nom de l'Algérie et à sa tête le président de la République, Abdelaziz Bouteflika", à toute la presse arabe qui a "soutenu, de près ou de loin, la guerre de libération nationale". M. Mihoubi a rappelé, devant des professionnels de la presse représentant la Tunisie, l'Egypte, le Soudan, la Syrie, le Liban et la Palestine, "l'écho considérable" des écrits journalistiques et des émissions radiophoniques arabes, et leur "effet stimulant" dans les rangs des moujahidine et de la population algérienne qui s'en sont trouvés "plus convaincus encore de la justesse de leur cause" et "plus déterminés que jamais à poursuivre la lutte armée et à se défaire du joug du colonialisme". Le ministre de la culture qui intervenait en présence des autorités de la wilaya et de nombreux étudiants en magister et en doctorat, a rappelé "le rôle prépondérant du journal Al Ahram qui s'était fait l'écho, dès le 2 novembre 1954, des opérations intrépides et courageuses des moudjahidine, et qui n'a pas cessé, depuis lors, de rendre compte des exactions françaises et de l'héroïsme de l'ALN, tout en éclairant l'opinion internationale sur les réalités du fait colonial, jusqu'au recouvrement de l'indépendance nationale". Le directeur général des archives nationales, Abdelmadjid Chikhi, a souligné, dans sa communication, "l'influence morale" des émissions de radio consacrées à la Révolution algérienne et de la voix du regretté Aïssa Messaoudi, captées en cachette dans des TSF. M. Chikhi a également rappelé la contribution des "autres pays arabes qui ont épousé la cause algérienne et mis leurs moyens de communication écrite et parlée au service de la Révolution de Novembre", citant, à ce propos, le Maroc, la Syrie, la Libye, le Soudan et le Liban. La cérémonie d'ouverture de cette rencontre, organisée dans le cadre de la manifestation "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe", a également été mise à profit pour rendre hommage aux journaux "Al Ahram" (Egypte), "Es-Sabah" (Tunisie) et "El Baât" (Syrie). Des communications axées sur "le rôle de la presse arabe dans le soutien de la Révolution algérienne", "la Révolution algérienne et l'Algérie dans la production du centre d'Al Ahram pour les études politiques et stratégiques", "les méthodes du journal Al Ahram pour couvrir les événements de la Révolution algérienne" , "l'Algérie dans la presse syrienne", "Djamila Bouhired dans Al Ahram et la presse égyptienne" et "la Révolution algérienne dans la presse du Machrek Arabe" ont été soumises aux débats lors de ces assises d'une journée. Le colloque, placé sous le thème des "médias arabes et la Révolution algérienne, le journal égyptien El Ahram comme modèle", était organisé par le Centre national des archives, en collaboration avec les ministères de la Culture et des Moudjahidine. Azzedine Mihoubi s'est ensuite rendu à la maison de la culture Malek-Haddad où il a procédé à l'installation de Noureddine Boughandoura au poste de directeur de wilaya de la culture en remplacement de M. Tlili Foughali appelé à exercer les mêmes fonctions dans la wilaya de Boumerdes.