La visite du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon au Sahara Occidental constituera un "autre élément de pression sur le Maroc pour l'amener à coopérer avec les Nations Unies concernant la cause sahraouie", a affirmé lundi, le représentant du Front Polisario à l'ONU, Ahmed Boukhari. "La visite du Secrétaire général de l'ONU dans la région, prévue début janvier, sera la première du genre dans le cadre des efforts consentis par Ban Ki-moon pour trouver une issue à la cause sahraouie qui se veut une question de décolonisation", a précisé M. Boukhari dans une déclaration à l'APS en marge du 14e congrès du Front Polisario. Il a estimé que la visite du SG de l'ONU dans la région était un "élément de plus qui s'ajoute aux pressions exercées sur le Maroc pour l'amener à coopérer avec l'ONU notamment après le rejet par le Maroc de sa proposition concernant la reprise des négociations directes entre le Polisario et le Royaume du Maroc". Pour M. Boukhari, la "visite onusienne qui offrira une nouvelle opportunité à la paix trouvera la coopération qu'il faut de la part du Polisario" soulignant que "si des pressions fermes et effectives ne sont pas exercées sur le Maroc, on aura manqué l'objectif de la visite du SG de l'ONU", a-t-il martelé. La visite de Ban Ki-moon devra inscrire la lutte du peuple sahraoui comme question prioritaire sur l'agenda de l'ONU notamment celui du SG et du Conseil de sécurité, a-t-il enchaîné. Le Secrétaire général de l'ONU devra présenter son rapport devant le Conseil de sécurité en avril 2016. Le responsable sahraoui a souhaité que les dirigeants marocains, à leur tête le Roi Mohamed VI, prennent part au processus de paix en faveur d'un avenir commun pour les générations maghrébines et abandonnent les desseins expansionnistes qui ont plongé la région dans une situation de tension. S'agissant des allégations selon lesquelles le peuple sahraouie serait prêt à renoncer à ses revendications et sa lutte pour la liberté, M. Boukhari a dit qu'elles étaient infondées affirmant que le Maroc devrait prendre conscience et s'associer aux Sahraouis pour l'édification d'un Maghreb sécurisé et stable. A une question sur les appels du Parlement européen pour l'élargissement de la mission de la MINURSO au contrôle des droits de l'Homme au Sahara Occidental, M. Boukhari a indiqué qu'il sÆagissait d'un "message à l'exécutif français qui s'oppose à cet appel contrairement à ces positions vis-à-vis des autres missions de paix de par le monde". Outre le Parlement européen, les tribunaux européens ont affirmé que les violations des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis étaient illégales, a-t-il ajouté.