Le défunt Hocine Aït Ahmed était un "révolutionnaire intellectuel engagé", ont témoigné mercredi à Alger des moudjahidine ayant côtoyé celui qui était un des membres qui ont déclenché la glorieuse révolution du 1er novembre 1954. Intervenait au forum d'El Moudjahid, à l'occasion d'une conférence-débat organisé par l'Association "Machaâl Echahid", Mohamed Khane, ancien membre du gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), Mohamed Khane, a qualifié Ait Ahmed de "révolutionnaire intellectuel" qui était "un des premiers à appeler à la création du GPRA". Il a également mis en exergue le côté intellectuel du défunt qui a à son actif plusieurs publications, dont une thèse de doctorat en sciences politiques, soutenue à Nancy (France) sous le titre de "L'afro-fascisme". De son côté, le moudjahid Rabah Nait Abdellah a fait observer que Hocine Aït Ahmed avait toujours "insisté" sur la création d'un gouvernement provisoire, considérant que "le colonialisme français ne devait pas être combattu uniquement par les armes, mais aussi sur le plan diplomatique". Dans ce sens, il a rappelé que le défunt avait représenté l'Algérie au congrès de Bandung en Indonésie, ce qui avait ouvert la voie à l'internationalisation de la cause algérienne, portée alors aux Nations Unies, selon M. Nait Abdellah qui a côtoyé Aït Ahmed au parti du Front des forces socialistes (FFS). Pour sa part, le moudjahid Mohamed Seghir Belalam a estimé qu'"il ne faut jamais cesser de rendre hommage à Aït Ahmed et à ses autres compagnons qui sont à l'origine du déclenchement de la glorieuse révolution de novembre", mettant en exergue "leur sacrifice pour que l'Algérie vive libre et indépendante". Il a ajouté qu'Aït Ahmed était un "zaïm" a joué un rôle "déterminant" dans la lutte contre le colonialisme.