Des clubs de Ligue 1 professionnelle Mobilis risque la défalcation de points ou même la rétrogradation en divisions inférieures s'ils ne règlent pas leurs contentieux financiers avec d'anciens joueurs ayant recouru à la Fédération internationale (Fifa) pour être rétabli dans leurs droits, a indiqué samedi à Alger, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua. "Nous ne souhaitons pas recourir à de tels sanctions, mais la faute incombe aux clubs en question qui engagent des joueurs étrangers sans pour autant qu'ils soient en mesure d'honorer leurs engagements envers eux", a déploré le président de la FAF, en conférence de presse tenue au stade du 5-juillet(Alger). Raouraoua n'a pas en revanche, dévoilé les noms des formations concernées, se contentant de révéler que celles-ci ont sollicité la FAF pour régler ces contentieux tout en s'engageant à rembourser ses dettes à l'avenir, une proposition que le conférencier n'est pas prêt à accepter, a-t-il dit. "A titre d'exemple, un club a payé dernièrement la mirobolante somme de 100.000 dollars en guise de frais de formation d'un joueur étranger qu'il a recruté", a révélé Raouraoua. La situation délicate dans laquelle se sont retrouvés plusieurs clubs de l'élite vis-à-vis de leurs joueurs étrangers, a conforté Raouraoua dans sa décision d'interdire le recrutement des étrangers à partir de l'actuel mercato d'hiver. "Ni lois en vigueur, ni la situation financière déplorable des clubs algériens ne permettent de poursuivre dans cette politique de recrutement des joueurs étrangers. Ce n'est donc qu'un mesure temporaire qu'on pourra revoir à l'avenir si les données changent bien sûr", a assuré le président de la FAF. Et pour étayer davantage ses propos concernant l'échec du recrutement des joueurs étrangers, Raouraoua a fait savoir que 46% des 28 étrangers exerçant dans le championnat algériens seulement ont joué la moitié des matchs au cours de la phase aller. 140 dossiers traités par la CRL Dans la foulée, le premier responsable de la FAF a déploré le comportement des équipes de l'élite qui continuent à marginaliser les joueurs des catégories jeunes, préférant recruter d'ailleurs sans pour autant que ces recrues ne donnent le plus escompté. A cet effet, il s'est dit déçu de constater que seulement 21 joueurs de la catégorie des moins de 21 ans ont été utilisés par leurs clubs respectifs au cours de la première partie de la saison. Sur un autre registre, le président la FAF a critiqué sévèrement la gestion financière des clubs professionnels, lesquels souffrent dans leur majorité écrasante de "déficit financier énorme". Cela ne les a pas empêchés pour autant de revoir chaque saison à la hausse leur masse salariale qui représente la part du lion de leur budget respectif. "C'est tout a fait normal donc que les entreprises sportives des clubs se retrouvent dans l'incapacité de payer les salaires de leurs joueurs d'où ce nombre élevé de 130 dossiers traités par la commission de règlement des litiges (CRL) de la FAF cette saison", s'est insurgé Raouraoua. Malgré cet énorme handicap financier qui menace l'expérience de professionnalisme en Algérie, Raouraoua a précisé que son instance n'est pas en mesure en aucun cas de procéder au "plafonnement des salaires des joueurs", estimant que cette responsabilité était du ressort des dirigeants des clubs eux-mêmes.