Le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, vient d'annoncer que désormais les clubs seront appelés à partir de janvier 2016 à s'acquitter des cotisations de leurs joueurs, plafonnées à 15 mois le Salaire national minimum garanti fixé par le ministère du Travail. La situation des clubs algériens dans leur majorité est vraiment peu reluisante d'autant que certains n'arrivent plus à payer tout simplement leurs joueurs, voire à verser leurs cotisations dues à la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) et encore moins à payer leurs impôts. Mais, le président de la Ligue de football professionnel, Mahfoud Kerbadj, vient d'annoncer que désormais les clubs seront appelés à partir du mois de janvier prochain à s'acquitter des cotisations de leurs joueurs, plafonnées à 15 mois le Salaire national minimum garanti (Snmg) fixé par le ministère du Travail. Ainsi, le constat est là, implacable. Lancé en 2010, le professionnalisme tarde à s'implanter d'une manière rationnelle dans les moeurs des clubs algériens faute de maîtrise. A un ou deux clubs près, les autres fonctionnent toujours suivant les règles de l'amateurisme. La preuve, oser parler d'obligations à appliquer en matière de cahier des charges serait vraiment utopique. La preuve, au mois de juillet dernier et lors de la réunion du Bureau fédéral, sous la présidence de Mohamed Raouraoua, président de la FAF, des décisions ont été prises. On notera qu'«à compter de cette nouvelle saison sportive 2015/2016, et conformément à la législation en vigueur, les entraîneurs n'auront droit qu'à un maximum de deux licences durant la saison pour exercer, cela afin de lutter contre l'instabilité des techniciens. Par ailleurs, les clubs professionnels devront faire preuve de plus de rigueur dans l'application des clauses du cahier des charges du football professionnel et notamment en matière de respect des dispositions réglementaires relatives à la déclaration des salaires des joueurs et du paiement des charges sociales (joueurs et clubs). Conformément à la réglementation en vigueur, les clubs devront remettre à la LFP, chaque trimestre, la déclaration de paiement de leurs joueurs. Ils sont tenus obligatoirement de payer les salaires par virement bancaire ou postal. Les joueurs quant à eux doivent obligatoirement ouvrir des comptes bancaires ou postaux et refuser tout payement en espèce ou par chèque afin d'éviter tout contentieux. Tout club qui ne respectera pas ces dispositions et celles du cahier des charges sera sanctionné conformément au code disciplinaire en vigueur. Concernant les joueurs étrangers et compte tenu des difficultés financières, dont l'impossibilité d'obtenir des devises légalement pour payer les salaires, les indemnités de formation et de solidarité des joueurs étrangers ainsi que devant les agissements de certains agents de joueurs et autres acteurs du football peu scrupuleux, le Bureau fédéral a décidé d'arrêter le recrutement des effectifs étrangers dans les clubs professionnels. Aucun recrutement de joueurs étrangers ne sera autorisé à partir de la prochaine date de signature. Les joueurs disposant d'un contrat pourront jouer jusqu'à la fin de leur engagement avec le club. Aussi, les clubs professionnels doivent revoir leur effectif de manière à faire des économies surtout que le nombre de joueurs non utilisés ne cesse d'augmenter et que la masse salariale devient exorbitante», a conclu notamment le compte rendu de cette réunion du BF de la FAF. Mieux encore, au mois d'août dernier, le même bureau fédéral note dans le relevé de ses conclusions que «le bureau fédéral a confirmé l'interdiction de recrutement pour les clubs suivants, qui tardent à assainir leurs contentieux financiers vis-à-vis de leurs joueurs, malgré les différents rappels à l'ordre. Si la situation demeure, les organes juridictionnels appliqueront de nouvelles sanctions pouvant aller jusqu'à la relégation des clubs réfractaires.». Force est de constater que jusqu'à présent, la situation ne semble pas avancer dans le bon sens du professionnalisme. Et faut-il bien le souligner: lorsqu'«on est professionnel, il est inconvenant de parler ou d'attendre des aides...». Et comme bouée de sauvetage, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, a annoncé sur le plateau de l'Entv que la FAF va payer les cotisations dues à la Cnas à la place des clubs. D'autre part, Kerbadj n'a pas omis de sommer les clubs à payer les impôts jusqu'au dernier centime. La LFP a exigé des clubs de lui envoyer les ordres de payement des impôts et des salaires des joueurs qui perçoivent leurs mensualités très en retard dans la grande majorité des clubs professionnels. Ainsi et après cinq longues années de tâtonnements, il est vraiment temps en cette période d' «austérité» de mettre un vrai holà et de rappeler les responsables et dirigeants «retardataires» à l'assainissement de leurs situations financières respectives dans la perspective de passer vraiment à l'ère du professionnalisme. Sinon, la Ligue amateur est là et elle est de mise...